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Coopération
Arterris enregistre un résultat net négatif en 2020/2021

Cette campagne commerciale 2020/2021 a été, entre autres, marquée par une collecte céréalière désastreuse, l’acquisition de Moulins pyrénéens et des investissements conséquents.

Pour la première fois, Arterris a choisi de rendre compte de son activité de l’année écoulée sous la forme d’un rapport intégré, embrassant d’un même regard tous les aspects de la performance : économiques, financiers, environnementaux, sociaux, sociétaux, éthiques…
© Arterris

« Fort de ses trois pôles stratégiques (agricole, agroalimentaire et distribution), le groupe coopératif Arterris a clôturé un exercice positif [en 2020/2021], bien qu’en léger recul par rapport à la période précédente », peut-on lire dans le communiqué en date du 10 février. Il n’en reste pas moins que le résultat net du groupe coopératif Arterris est passé de +2,385 M€ en 2019/2020 à -1,860 M€ en 2020/2021 en raison, notamment, d’un résultat d’exploitation en chute libre (2,059 M€ en 2019/2020, contre 0,588 M€ en 2020/2021) et des charges exceptionnelles (de 2,285 M€ en 2020/2021, contre des produits exceptionnels de 33 000 € en 2019/2020).

Un chiffre d’affaires relativement stable

L’Ebitda (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization), l’équivalent de l'Excédent brut d'exploitation (EBE) pour la comptabilité en France, est « de nouveau marqué, comme en 2018/2019, par un niveau de collecte historiquement bas, en raison des conditions climatiques » et « un investissement significatif sur les outils industriels de l’activité Semence », sans oublier les perturbations du marché de la restauration hors foyer par la crise de la Covid-19 qui a favorisé, à l’inverse, l’activité dans les magasins de proximité, explique le groupe Arterris dans son rapport intégré 2020/2021.

Le chiffre d’affaires global en 2020/2021 « dépasse à nouveau le seuil du milliard d’euros », à 1 003 257 000 € (1 013 447 000 € en 2019/2020). Le chiffre d’affaires du pôle agricole s’établit à 576 M€, dont 229 M€ pour l’activité Collecte de grains (avec une baisse de 30 % des tonnages en conventionnel et de 15 % en bio) et 41 M€ pour l’activité Nutrition animale (avec une hausse de 8 % des volumes commercialisés).

« Les investissements structurants de la coopérative ont nettement augmenté, passant de 8,8 M€ en 2019/2020 à 17 M€ la campagne dernière », indique le communiqué. Outre la modernisation de l’abattoir de Labruguière (Tarn) et la création de la ligne de production dédiée aux poulets, il faut ajouter « le développement d’un outil de référence dans le secteur des semences », avec 11 M€ investis dans la reconfiguration de l’usine de Castelnaudary (Aude), terminée en octobre 2021, et 3,3 M€ dans « une solution industrielle sur des espèces biologiques », qui se conclura en septembre 2022.

Une politique de consolidation des activités

Arterris lance, en février 2021, la filiale Vegedry, en joint-venture avec Ciacam, le spécialiste français de la commercialisation de légumineuses, pour produire des farines de légumineuses destinées aux industriels.

Concernant l’activité meunière, en octobre 2019, Arterris a racheté les 50 % de titres détenus par les Grands Moulins de Strasbourg (acquis par Les Moulins Advens) dans la joint-venture Les Moulins pyrénéens, dont le groupe coopératif était déjà propriétaire pour moitié.

Cette acquisition permet au groupe coopératif de « dérouler sa stratégie de développement de farines label Rouge, CRC et bio », précise le communiqué. Avec notamment l’obtention de l’agrément pour fabriquer de la farine bio aux Moulins Mercier Capla (Ariège), l’une des deux minoteries des Moulins pyrénéens.

Une stratégie de filière amont-aval

« La stratégie de développement de filières amont-aval pour valoriser les productions des adhérents […] s’est traduite, en particulier, par la finalisation à l’issue de dix-huit mois de travail en commun, du cahier des charges Blé responsable français, destiné à l’approvisionnement de Panzani, qui entre en vigueur dès la récolte 2022 », indique Arterris dans son rapport intégré 2020/2021.

Par ailleurs, la modernisation des silos et la sécurisation de la qualité sanitaire des grains – « en luttant contre l’infestation des insectes avec des solutions alternatives, comme la ventilation et la fumigation » – ont permis de constituer des filières de qualité structurées pour l’alimentation humaine et animale. A l’exemple de la commercialisation de pois chiche ou de blé dur HV3.

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