AFBV : « Les biotechnologies ont leur place au sein d’EGAlim »
L’Association française des biotechnologies végétales (AFBV) souhaite que le gouvernement français inverse sa position sur les techniques d’édition génomique.
Les biotechnologies sont essentielles pour répondre à la demande des consommateurs finaux, des agriculteurs, des industriels, et ont donc leur place au sein des États généraux de l’alimentation, estime l’AFBV. L’association précise que l’une d’entre elle, à savoir l’édition génomique (méthode Crispr-Cas9 ou Talen), permet d’adapter rapidement les productions agricoles aux nouvelles attentes de la société (changement climatique, besoins nutritifs, etc.). Elle a donc tenu à rappeler sa position : faire en sorte que la France considère l’édition génomique comme non OGM. « L’Allemagne ne les considère pas comme des OGM, les Pays-Bas et la Suède non plus. L’Angleterre, une fois hors de l’UE, réformera sa réglementation, en faveur de ces techniques », signale Georges Freyssinet, membre du Conseil scientifique de l’AFBV, lors d’une conférence de presse à Paris le 17 octobre. « Bruxelles donnera sa position sur la mutagénèse fin 2017, début 2018. Viendra ensuite celle sur les techniques d’édition génomique courant 2018 », ajoute-t-il.
Du blé moins riche en gluten, du soja riche en acide oléique…
L’ANMF, intervenant au 7e colloque des biotechnologies végétales le 17 octobre (organisée par l’AFBV), a apporté son soutien aux biotechnologies, par son président délégué Bernard Valluis. « Si les OGM ne sont pas acceptés par les consommateurs finaux, l’édition génomique est intéressante, et pourrait aider les personnes cœliaques ou allergiques au gluten ». Il précise qu’en France, « environ 1 % de la population est cœliaque, et 0,3 % des Français sont allergiques au gluten ». La société Calyxt, intervenante lors du colloque de l’AFBV, travaille sur des blés moins riches en gluten, permettant la fabrication de pain, grâce à la technique des ciseaux génétiques. « Nous travaillons également sur des blés plus riches en fibres, résistant aux herbicides, et sur du soja donnant des huiles 4 fois plus riches en acide oléique que les variétés traditionnelles », précise Michel Arbadji, directeur développement chez Calyxt. Ce soja riche en acides oléiques devrait être mis en marché courant 2018, d’après ce dernier.