L’Aberdeen Angus a son organisme de sélection français
L’organisme de sélection Angus France est officiellement reconnu. La première étape est désormais de générer des pedigrees qui garantiront la race pure des animaux.
L’organisme de sélection Angus France est officiellement reconnu. La première étape est désormais de générer des pedigrees qui garantiront la race pure des animaux.
A l’automne 2021, l’association Aberdeen Angus France a obtenu la reconnaissance officielle par le ministère de l’Agriculture de l’organisme de sélection Angus France. Son président est Jérôme Curt, éleveur dans l’Ain.
« Le premier objectif est de générer des pedigrees pour garantir la race pure » explique Emmanuel Spinnewyn de l’association Aberdeen Angus France. L’usage du code race 17 va donc désormais être régi par les règles du livre généalogique.
Les éleveurs français ont choisi de référer le nom de la race à son berceau, le comté d’Aberdeen en Ecosse. Une bonne partie des troupeaux sont d’ailleurs issus de génétique écossaise et irlandaise, certains travaillent plutôt avec des origines des Etats-Unis. L’Angus est au niveau mondial la race allaitante la plus répandue, et une grande diversité de modèles d’animaux et de programmes de sélection co-existent dans de nombreux pays.
Un schéma de sélection français pour l'Aberdeen Angus
« La deuxième étape pour notre OS français sera de créer un schéma de sélection. » Le format, l’équilibre entre qualités maternelles et qualités bouchères et les axes de sélection français seront définis. Un travail sur le persillé est déjà prévu. « Nous préparons aussi le lancement de la génomique » explique Emmanuel Spinnewyn. Une mutualisation des ressources humaines pour faire fonctionner l’OS est organisée avec les races Redyblack et Hereford.
En 2021, 3 350 vaches de race Angus étaient contrôlées dans 275 troupeaux adhérents à la CPB (certification parenté bovine). « De nouveaux troupeaux sont créés chaque année et l’effectif continue d’augmenter. L’Aberdeen Angus connaît une vraie dynamique en France. Les performances techniques avec la précocité et l’efficacité alimentaire pour les éleveurs, le format des carcasses et la qualité de la viande pour l’aval, répondent aux problématiques d’aujourd’hui. » Son aptitude au croisement tant sur laitières qu’allaitantes est aussi mis en avant.
Au Sommet de l’Elevage, le mardi 4 octobre 2022, l’association organise son premier concours avec seize animaux.