La génomique contre la paratuberculose bovine
Paradigm est le nom du programme de recherche génomique qui permettra d'améliorer le diagnostic des animaux sensibles à la paratuberculose bovine, et aux plans d'assainissement de gagner en efficacité. Il sera déployé en Prim'Holstein au cours du 1er semestre 2022 et en Normande d'ici un à deux ans. « Ce n'est pas une solution miracle. C'est un outil complémentaire à la prévention (hygiène, densité animale, équilibre de l'alimentation...) », insiste Arnaud Delafosse, directeur du GDS de l'Orne.
Aujourd'hui, le plan d'assainissement consiste en plusieurs mesures : séparation des veaux des adultes, mesures d'hygiène ; génisse testée à 24 mois... Si l'analyse est négative, la génisse est testée à nouveau douze mois plus tard. Etc. Cela a un coût et présente un risque si on détecte tardivement que cet animal était en fait excréteur.
Avec Paradigm, on obtient le profil génétique de chaque animal. Aujourd'hui, 5 % des bovins sont très sensibles (gros excréteurs) ; 20 % sont sensibles ; 50 % intermédiaires et 25 % résistants. Le protocole est allégé pour les animaux résistants (analyse tous les 24 mois). L'effort se porte sur les animaux sensibles.
Des taureaux résistants à la paratuberculose
« Si une génisse est identifiée très sensible, nous conseillons de la réformer. Si l'éleveur veut la garder, il fera des dépistages tous les six mois et l'inséminera avec un taureau résistant à la paratuberculose. » Aujourd'hui, une vache contaminée part à l'équarrissage. Il y a donc intérêt à réformer précocément des vaches très sensibles.
Paradigm permettra d'assainir plus efficacement l'élevage, et fera faire des économies au final. Et avec l'amélioration génétique des troupeaux, les réformes d'animaux très sensibles se réduiront.