Aller au contenu principal

Fongicide céréales : « Je n’ai plus besoin de faire de traitement T1 depuis trois ans »

Que ce soit contre la septoriose ou la rouille jaune, Éric Hémelsdael, agriculteur dans le Nord à Deûlémont, n'a plus utilisé de fongicide en T1 depuis trois ans. Grâce à un choix de blé tolérants et... au climat.

Eric Hémelsdael - "Je choisis des variétés présentant un bon comportement aux maladies." © SCEA des Ecluses
Eric Hémelsdael - "Je choisis des variétés présentant un bon comportement aux maladies."
© SCEA des Ecluses

« Plus que la septoriose, c’est la rouille jaune qui domine parmi les maladies foliaires en sortie d’hiver dans notre secteur, au nord de Lille. Mais avec la quasi-absence de pluviométrie au début du printemps et l’utilisation de variétés tolérantes, cela fait trois ans que je n’ai pas réalisé de traitement T1 alors que précédemment je recourais à un programme fongicide à trois traitements. Je suis les informations du BSV et de mon conseiller de la chambre d’agriculture et je fais mes propres observations au champ pour surveiller l’arrivée des maladies.

Je choisis des variétés présentant un bon comportement aux maladies comme Bergamo, Complice, KWS Extase, Chevignon que j’utilise en pur sur mes parcelles. KWS Extase et Chevignon montrent de gros potentiels de rendements tout en étant résistants à la rouille jaune entre autres. Précédemment, il m’arrivait de choisir les blés avant tout pour leur fort potentiel mais ils étaient sensibles à cette maladie, ce qui m’imposait un programme à trois traitements.

En 2020, le programme s’est résumé à deux traitements avec des fongicides en T2 et T3, pour contrer aussi bien la rouille que la fusariose sur épis. Du coup, il me reste du produit en stock pour le T1, notamment du soufre qui remplace le chlorothalonil. »

SCEA des Écluses (2 associés, 2 salariés). 140 ha dont 25 de blé tendre, 40 de pommes de terre, maïs, légumes (pois, haricots verts) ; élevages laitier et porcin ; sols limoneux à 60 % pour un potentiel de rendement de 120-130 q/ha en blé (124 q/ha en 2020).

Les plus lus

Yannick Maraval agriculteur à Lautrec dans le Tarn devant son déchaumeur à dents
Couverts végétaux : « J’ai adapté et fabriqué mon propre matériel pour le semer à moindre coût »

Yannick Maraval, agriculteur à Lautrec, dans le Tarn, a installé un semoir fait maison sur son déchaumeur à dents pour semer…

Moisson des blés dans les plaines de la Marne.
Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

La météo continue à faire des siennes et les moissons se déroulent dans des conditions difficiles. Rendements faibles, qualité…

Régis Négrier, agriculteur en Charente-Maritime, dans une parcelle en agroforesterie.
Haies : « Je suis convaincu de leurs effets bénéfiques pour l’agriculture »

Régis Négrier, céréalier à Berneuil (17), plante depuis 20 ans des haies sur son exploitation et s’est même essayé aux…

Chantier de récolte de féverole
Aides aux légumineuses : 30 % d'aide pour l’achat d’agroéquipements spécifiques

Doté de 20 millions d’euros, un dispositif d'aides aux productions de légumineuses a été ouvert. Il concerne l’achat de…

Jérémy Lachaux, agriculteur à Cugney en Haute-Saône devant sa herse rotative
Implantation du colza : « Je prépare le sol le plus rapidement possible après la moisson »

Jérémy Lachaux, agriculteur à Cugney en Haute-Saône, cultive 115 ha de colza. Il intervient rapidement après la moisson…

Haie arborée
Plantation de haies : 100 % des coûts pris en charge

Les demandes d’aides pour la plantation et la gestion des haies et des alignements d’arbres sur les parcelles agricoles …

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures