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Isère : Nuciculteurs et riverains ont signé une charte de bon voisinage

La filière nucicole iséroise a signé une charte de bon voisinage avec une association de riverains afin d’apaiser les tensions dans la vallée de l’Isère.

En Isère, les représentants de la filière noix et ceux des riverains du Sud Grésivaudan ont longuement négocié une charte de bon voisinage, sous l'égide des élus, pour apaiser les tensions sur le territoire. © M. Boilève-Terre Dauphinoise
En Isère, les représentants de la filière noix et ceux des riverains du Sud Grésivaudan ont longuement négocié une charte de bon voisinage, sous l'égide des élus, pour apaiser les tensions sur le territoire.
© M. Boilève-Terre Dauphinoise

La filière nucicole iséroise a officiellement signé, sous l’égide de la Chambre d’agriculture et du Département, une charte de bon voisinage avec l’association de riverains Noix nature santé (1). C’était pourtant loin d’être gagné avant la première réunion publique en février 2018. Yves Borel, le président du comité interprofessionnel de la noix de Grenoble, a fait le premier pas en lançant la rédaction d’un Guide des bonnes pratiques à l’usage des nuciculteurs, perçu par l’association Noix nature santé « comme un pas vers une réflexion sur l’utilisation des pesticides ». Pour avancer, chacun a essayé de comprendre le point de vue de l’autre.

Engagement et respect collectifs

Les professionnels ont ainsi accepté de « partir des attentes des riverains » et les représentants de Noix nature santé se sont efforcés de « comprendre les pratiques agricoles de l’intérieur », allant même jusqu’à participer aux journées techniques de la Senura, station d’expérimentation nucicole Rhône-Alpes. Les choses se sont peu à peu mises en place en mars dernier. « Nous avons commencé par la question des distances et les produits utilisés », précise Christian Nagearaffe, producteur de noix de Grenoble. La demande d’interdire les produits phytosanitaires à moins de 150 mètres des maisons s’est ainsi transformée en un engagement à « ne pas traiter les 50 premiers mètres autour de tous lieux habités […] avec des traitements phytosanitaires de synthèse ». En revanche, « les produits autorisés en agriculture biologique pourront être appliqués sur ces 50 premiers mètres, en excluant la première rangée […] qui ne subira aucune pulvérisation ». Si les nuciculteurs prennent ainsi « collectivement » des engagements, Noix nature santé, les riverains et les élus s’engagent de leur côté à respecter chacun les leurs (« conduire un dialogue constructif et courtois », « condamner les incivilités et le vandalisme », « respecter la propriété privée », « ne pas récolter les fruits », « saisir la cellule de médiation en cas de différends », etc). Il est également précisé que les élus devront désormais « prendre en considération la protection des riverains, sans pénaliser l’activité agricole ». Autrement dit arrêter d’octroyer des permis de construire dans certaines zones cultivées.

(1) Les « partenaires » signataires de la charte sont le Conseil départemental, la Chambre d’agriculture, le CING, Coopenoix, Sica Noix, la Senura et l’association Noix nature santé en tant que représentante des riverains

A lire aussi : Les zones de non-traitement riverains (ZNT), entre discorde et dialogue

                      Pesticides : apaiser les tensions avec les riverains

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