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InVivo et SNCF Réseau s’associent pour accroître le transport ferroviaire de céréales

InVivo et SNCF Réseau ont signé une convention de partenariat pour développer la part modale du train dans la logistique du groupe coopératif en termes d’approvisionnement en matières premières agricoles et de commercialisation des produits transformés.

Les installations d'InVivo-Groupe Soufflet sur le quai Sarrail à Nogent-sur-Seine (Aube).
© Groupe Soufflet

« La signature de cette convention confirme l’engagement de longue date de notre groupe dans le développement du fret ferroviaire comme moyen de transport adapté aux enjeux environnementaux. Cependant, l’objectif ne pourra être atteint qu’au travers d’une politique publique volontariste pour pérenniser les lignes capillaires », a insisté Lionel Le Maire, directeur Transports du groupe InVivo, dans un communiqué en date du 8 mars.

A terme, le groupe InVivo envisage de mettre en place le même type de partenariat avec Voies navigables de France (VNF) pour développer l’approvisionnement en grains de ses sites industriels, bord à quai ou proche d’une voie d’eau. « Cela fait partie des discussions que nous pouvons avoir avec nos interlocuteurs de VNF, reste à voir ensemble comment concrétiser cette volonté commune de consolider notre collaboration », déclare Lionel Le Maire.
 

Privilégier le transport massifié au détriment du camion

L’objectif du groupe InVivo est de privilégier le transport massifié (fluvial et ferroviaire) en lieu et place du camion, là où c’est possible techniquement et viable économiquement. « Cet objectif s’inscrit bien sûr dans notre volonté de réduction de nos émissions carbone liées au transport mais il est aussi dicté par des impératifs de compétitivité de nos produits (sur de longues distances , le coût du transport à la tonne est très favorable au train) notamment à l’export , marché pour lequel la maîtrise de la performance opérationnelle et économique de la logistique terrestre est essentielle en terme de maintien de compétitivité et de rémunération de la filière », explique le directeur Transports du groupe InVivo.

Déjà par une volonté commune de promouvoir ensemble le fret ferroviaire et par une collaboration agile et pragmatique pour identifier et solutionner les problématiques opérationnelles qui se posent à nous. L’objectif est de retisser du lien et de replacer le chargeur au centre du jeu, un jeu qui jusqu’ici s’est largement limité à une relation entre SNCF Réseau et les entreprises ferroviaires en laissant le client chargeur un peu de côté

Le groupe coopératif, qui a récemment intégré Groupe Soufflet, affrète déjà pour ses propres besoins environ 650 trains par an représentant près de 800 000 t de produits transportés, majoritairement des céréales à destination du marché export (80 % des trains). « Nos trains sont à destination de nos silos portuaires de Rouen, La Rochelle et dans une moindre mesure Metz », précise Lionel Le Maire.

Trois lignes capillaires menacées, deux autres sauvées

Cependant, développer le transport ferroviaire nécessite de posséder des sites embranchés au réseau ferré national (cf. encadré), par l’intermédiaire de voies capillaires en bon état de fonctionnement. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de toutes les installations du groupe InVivo.

La pérennité du trafic ferroviaire à court et moyen terme est menacée sur les trois lignes capillaires Mez/Artonges (Aisne), Coolus/Charmont (Aube) et Troyes/Polisot (Aube), pour lesquelles des négociations de cofinancement avec SNCF Réseau sont en cours pour les rénover sur la période 2022-2023. « Pour ces lignes, nous espérons que des accords pourront être trouvés mais cela supposera un engagement plus volontariste de la puissance publique. Ne serait-ce que pour réaliser l’objectif du gouvernement de doubler la part du fret ferroviaire d’ici 2030 (18 % versus 9 % aujourd’hui). Pour atteindre cet objectif, encore faut-il maintenir et consolider l’existant, notamment le trafic céréalier qui pèse beaucoup dans le fret aujourd’hui », souligne le directeur Transports du groupe InVivo.

Des accords de cofinancement sur les lignes Auxy-Montargis (45) et Nevers-Arzembouy (58) ont en revanche été trouvés, « moyennant une participation significative du groupe et qui permettent de pérenniser les lignes sur les sept à dix ans », tempère Lionel La Maire.

Les douze installations embranchées au réseau ferré national d’InVivo

  • Pour Soufflet Agriculture : les silos de chargement sont situés à : Luyères (Aube), Polisot (Aube), Nogent-sur-Seine (Aube), Auxy (Saône-et-Loire), Pacy (Eure), Bonnard (Yonne), Chatel-Censoir (Yonne), Chapelle-Saint-Ursin (Cher), Arzembouy (Nièvre), Artonges (Aisne), Brion-sur-Ource (Côte-d'Or).
  • Pour Malteries Soufflet : les sites embranchés se situent à Polisot (Aube), Strasbourg (Bas-Rhin), Brazey-en-Plaine (Côte-d’Or) et Canteleu (Seine-Maritime).
  • Pour Soufflet Négoce : les silos portuaires sont situés à Metz (Moselle), Rouen (Seine-Maritime) et La Rochelle (Charente-Martime).

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