Grippe aviaire : les interprofessions demandent deux mesures d’urgence
Face à une crise sanitaire d’une ampleur inédite, les interprofessions de la volaille de chair, de l’œuf et du foie gras demandent une adaptation des dispositifs d’indemnisation des éleveurs et des entreprises et le renforcement du financement de l’activité partielle pour maintenir les emplois.
Face à une crise sanitaire d’une ampleur inédite, les interprofessions de la volaille de chair, de l’œuf et du foie gras demandent une adaptation des dispositifs d’indemnisation des éleveurs et des entreprises et le renforcement du financement de l’activité partielle pour maintenir les emplois.
Les filières avicoles sont en détresse. « L’épidémie d’influenza aviaire combinée aux conséquences de la guerre en Ukraine fragilise très dangereusement les filières avicoles. Les professionnels n’ont jamais été aussi inquiets », s’alarment les interprofessions de la volaille de chair (Anvol), de œufs (CNPO) et du foie gras (Cifog) dans un communiqué commun.
Face à cette situation dramatique qui menace la pérennité du secteur avicole, elles demandent au gouvernement de prendre deux mesures d’urgence.
1. Adapter les conditions d’indemnisation
L’Etat a annoncé reconduire les dispositifs d’indemnisations des précédentes crises de grippes aviaires pour les différents maillons de la filière. « Mais les conditions et les critères d’éligibilité font obstacle à des indemnisations à la hauteur du préjudice et remettent même en cause l’accès au dispositif de certaines d’entre elles. »
Les interprofessions demandent :
- L’indemnisation à 100% des pertes économiques des élevages jusqu’à la remise en place des volailles
- De revoir à la baisse le taux de spécialisation minimum exigé en volaille pour pouvoir prétendre aux aides (il est actuellement de 60% pour les abattoirs et de 65% pour les fabricants d’aliment)
- D’augmenter le taux de couverture de la perte de l’EBE pour toutes les entreprises. « Certaines subissant de graves pertes depuis 4 ans sont très fragilisées. »
- De relever les plafonds d’indemnisation (actuellement 4 millions d’euros par entreprise, 8 millions par groupe)
2. Renforcer l’accompagnement financier de l’activité partielle
Toutes les maillons de la filière sont impactés dans les zones touchées : les entreprises de la sélection-accouvage, l’élevage, la nutrition animale, l’abattage et la transformation ainsi que toutes les entreprises périphériques (transporteurs, équipes de ramassage etc…). Près de 10 000 emplois sont concernés par un arrêt d’activité lié à l’influenza dans le sud-ouest et dans les Pays de la Loire.
« Le taux de prise en charge l’Etat de l’activité partielle est trop faible et ne permettra pas de maintenir les emplois dans les entreprises concernées », craint la filière. Seul le secteur de l’abattage bénéficie d’un accord de branche pour activer le dispositif d’activité partielle de longue durée (APLD). Mais cette solution n’a pas abouti ou n’est pas adaptée aux autres branches de la filière, notamment l’accouvage, l’élevage, la nutrition animale.