Grippe aviaire : La Bretagne et tous les Pays de la Loire placés en ZCT
Dans un communiqué du 19 octobre, le ministère de l’Agriculture a annoncé des « mesures de protection spécifiques » contre l’influenza aviaire en Bretagne, Pays de la Loire et dans les Deux-Sèvres.
Dans un communiqué du 19 octobre, le ministère de l’Agriculture a annoncé des « mesures de protection spécifiques » contre l’influenza aviaire en Bretagne, Pays de la Loire et dans les Deux-Sèvres.
« Une zone de contrôle temporaire (ZCT) est appliquée sur l’ensemble du territoire des régions Bretagne, Pays de la Loire et dans le département des Deux Sèvres », précise le ministère de l’agriculture dans son communiqué.
Dans cette ZCT, « les mises à l’abri sont obligatoires et des tests réguliers en élevage et avant tout mouvement sont mis en place. » En fait, la Bretagne était déjà en ZCT depuis août ainsi que certains départements des Pays de la Loire (Loire atlantique, Maine et Loire, Vendée).
Il s’agit ni plus ni moins que de la régionalisation du niveau de risque élevé (auparavant décrété nationalement), tenant compte du nombre élevé d’élevages avicoles dans ces régions et d’une forte prévalence des virus IA hautement pathogène dans l’avifaune sauvage depuis cet été.
L’hécatombe de la colonie de Fous de Bassan des Sept îles (Côtes d'Armor) en est l’exemple emblématique.
La vraie nouveauté est que les mises en place de volailles dans ces zones seront « conditionnées à la réalisation d’un audit de biosécurité favorable. » Ce qui impose la visite préalable d'un auditeur formé (technicien ou vétérinaire). L'instruction technique à paraître au prochain bulletin officiel du ministère de l'agriculture précise que l'audit est réalisé sur la base d'une grille d'évaluation reconnue (Eva, Pulse ou Palmiconfiance). L'audit doit avoir été réalisé après le 1er janvier 2022. De plus, la DDPP doit aussi donner l'accord de mise en place.
« En cas de non-respect par les éleveurs des règles en vigueur sera appliquée une réduction des indemnisations » rappelle le ministère.
Par ailleurs, des mesures de mises à l’abri sont en vigueur dans les ZRP (zones à risques particuliers) et ZRD (zones à risque de diffusion) depuis le 2 octobre à la suite du passage en niveau de risque modéré.
Dégradation récente
Comme le rappelle le ministère, la situation sanitaire s’est « dégradée ces derniers jours», en particulier dans le grand Ouest. Sur les 25 cas en élevage recensés entre le 1er août et le 18 octobre, plus des deux tiers (17) se trouvent en Bretagne et Pays de la Loire, les deux premières régions avicoles de France.
Depuis le 19 octobre, deux autres foyers au moins ont été confirmés en Sarthe (le 19) et en Vendée (le 20).