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[Mise à jour] Grippe aviaire : extension des dépeuplements préventifs dans le sud-ouest

Pour prévenir la propagation de l’épizootie d’influenza aviaire H5N1, le ministère de l’agriculture a confirmé ce jeudi l’abattage préventif des palmipèdes et galliformes de 226 communes du sud-ouest.

Le dépeuplement des volailles commerciales est décrét dans ces 226 communes
© DRAAF Nouvelle Aquitaine

Après une dernière concertation mercredi 19 janvier avec les professionnels et l'administration vétérinaire, le gouvernement opte pour la stratégie du vide sanitaire face à l'épidémie de grippe aviaire qui touche de plein fouet le Sud-Ouest.

A ce jour, 231 foyers ont été répertoriés en élevages, dont 166 dans les Landes, 41 en Pyrénées atlantiques, 24 dans le Gers et 4 en Hautes Pyrénées.

Le ministère de l'Agriculture a annoncé l'abattage préventif des volailles encore présentes dans 226 communes des Landes (161 communes), des Pyrénées-Atlantiques (26) et du Gers (39), là où se trouvent encore des foyers actifs. Selon la direction régionale de l'agriculture de Nouvelle Aquitaine (DRAAF), il y aurait potentiellement 1,25 millions de galliformes et 360 000 palmipèdes à abattre, sachant que ceux non infectés et commercialisables pourront être valorisés.

Toujours selon cette Draaf, 1,52 million de palmipèdes et 790 000 galliformes avaient été déclarés euthanasiés au 21 janvier à 14 h, soit parce qu’ils étaient infectés, soit parce qu’ils se trouvaient à moins d’un km (galliformes) ou de trois km d’un foyer (palmipède).

Pour parvenir à dépeupler en trois semaines, des abattoirs ainsi qu’un transporteur ont déjà été réquisitionnés (Fermiers Landais, Laffite, Delpeyrat dans les Landes). Une deuxième plateforme d’euthanasie sera également installée, sans précision du lieu (en cours de discussion).

Assainir pour repartir plus vite

Par rapport à l’an dernier, l’épizootie est plus concentrée sur le sud-ouest des Landes, l’est du Gers et le nord des Pyrénées atlantiques.

Il s’agit de faire le vide le plus rapidement possible, afin de nettoyer-désinfecter les élevages puis d’établir un vide sanitaire généralisé de 3-4 semaines. Interdites depuis le 31 décembre, les mises en place y sont gelées pendant toute la période.

Si tout se passe bien (dépeuplement et vide sanitaire), les remises en place devraient pouvoir débuter à partir du mois de mars, mais aucun agenda n'a été donné par le ministère. Rien n’a été indiqué sur un redémarrage unique ou progressif par zone, de manière à permettre aux couvoirs de fournir suffisamment de canetons.

Par ailleurs, cette décision vise à limiter l’extension hors de ce périmètre pour l’instant assez concentré, sauf quelques foyers comme cette salle de gavage du Lot et Garonne liée à un élevage contaminé du Gers.

Enfin, le ministère précise que tous les producteurs affectés seront indemnisés pour les manques à gagner, avec le souci d’accélérer encore le versement des acomptes. Les premiers foyers touchés dans le Nord ont déjà été indemnisés.  

Carte interactive des foyers d'influenza aviaire (d'après OIE, agences sanitaires des Etats membres, préfectures....)

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