[VIDÉO] Dégâts de grand gibier : une clôture bien installée pour protéger le maïs des sangliers

Sur trois parcelles de maïs couvrant 12 hectares en tout en 2024, une clôture a été installée contre les dégâts de sangliers, sur l’exploitation de Valère Ricard, à Saint-Fuscien dans la Somme. L’agriculteur a recours à cette protection tous les ans pour ses maïs, avec une bonne efficacité contre le grand gibier. Mais cette clôture nécessite une préparation pour l’installation et un entretien ensuite pour son bon fonctionnement. Valère Ricard touche une indemnisation de la fédération départementale des chasseurs de la Somme (FDC80) pour cela.

Dans la Somme, la FDC80 a un service dédié à la prévention des dégâts de grands gibiers et constitué de cinq agents techniques à plein temps sur le terrain, dont Mathieu Ponchon. Ainsi, ce sont 800 kilomètres de clôture qui sont installés par an pour une surface de parcelles de 5000 hectares environ et sur 500 exploitations. Ces clôtures vont en priorité sur les cultures à haute valeur ajoutée (légumes, pomme de terre…) mais aussi le maïs qui constitue près des 2/3 des mesures de protection, avec des clôtures restant en place du semis à la récolte.

La FDC80 est allée jusqu’à mécaniser l’installation de clôtures en s’inspirant de ce qui avait déjà été mis au point en Seine-et-Marne, avec l’utilisation d’un quad sur lequel sont installées les bobines de fil. Sur des piquets en fibre de verre et des piquets de coin en fer, un câble fil d’acier est posé sur une ou deux hauteurs selon le degré de risque de la parcelle à protéger, lié à son environnement (secteur boisé, friches à proximité, couloir de passage…). Un poste électrificateur est installé par clôture avec batterie. Il faut compter une heure par kilomètre de linéaire (équivalant à un champ de 5 ha).