Aller au contenu principal

Semis de printemps : « Nous avons investi dans un strip-till pour implanter du maïs en non-labour sur nos sols froids »

Sébastien Hardy, agriculteur à Mottereau en Eure-et-Loir, utilise désormais un strip-till pour implanter son maïs, avec un travail minimal du sol.

Sébastien Hardy a tenté plusieurs techniques pour implanter son maïs en sols froids et a finalement opté pour le strip till.
Sébastien Hardy a tenté plusieurs techniques pour implanter son maïs en sols froids et a finalement opté pour le strip-till.
© S. Hardy

« Depuis quatre ou cinq ans, nous semons notre maïs, destiné à l’ensilage, au strip-till. Nous sommes en non-labour depuis 2006. Avant d’opter pour cette technique d’implantation, nous en avons tenté plusieurs pour pallier différentes contraintes : l’usure du matériel, des sols de moins en moins dynamiques, un temps de travail conséquent.

La contrainte de réchauffement des sols s’est particulièrement posée lorsque nous avons tenté le semis du maïs avec un semoir conventionnel à céréales. Finalement, nous avons adopté la technique du strip-till. Au départ, nous nous sommes tournés vers une entreprise de travaux agricoles pour tester ce matériel. Mais nous avons eu des déconvenues, car il faut vraiment pouvoir intervenir au bon moment avec cet outil, et le recours à un prestataire ne permet pas cette souplesse. Nous avons donc choisi d’investir dans notre propre strip-till, au départ en copropriété avec un agriculteur l’utilisant uniquement pour ses semis de colza. Il faut bien anticiper la phase de préparation de l’outil, car les réglages sont très importants pour un positionnement de la graine optimal. Nous tenons compte d’autres facteurs avant le passage au champ, notamment le ressuyage du sol. On mesure à quel point la température du sol est déterminante, ainsi que sa structure.

Pour favoriser un meilleur démarrage de la culture, nous positionnons une fertilisation de type 18-46. Nous avons également testé l’effet variétal, en optant pour des semences génétiquement orientées pour s’adapter aux sols non labourés. Ces semences représentent un coût, mais l’idée est d’avoir des variétés moins exigeantes en température.

Enfin, nous réfléchissons désormais à la mise en place d’une nouvelle technique avant les semis : un déchaumage total le plus tôt possible, léger car en surface, toujours dans l’optique de réchauffer les sols. Dans nos terres, en limons battants et en argile à silex, cette question du travail du sol amène beaucoup de tâtonnements. Il faut bien s’informer et prendre en compte de nombreux paramètres en plus de la technique, comme les conséquences économiques de certaines pratiques, notamment en lien avec l’usure du matériel. »

Gaec duo lait : 178 ha, dont 65 ha de maïs, 60 ha de blé et le reste en prairies naturelles (mises en place de méteils entre le maïs et le blé), 100 vaches laitières.

Les plus lus

<em class="placeholder">Corentin Chateignier dans un des ses quatre bâtiments de volailles Label rouge sur son exploitation en Eure-et-Loir</em>
« J’ai lancé un atelier volailles en Eure-et-Loir pour diversifier mon exploitation de grandes cultures »

Corentin Chateignier, installé avec son père Alain sur une exploitation de grandes cultures dans la Beauce, a lancé un atelier…

<em class="placeholder">Guillaume Bodet est agriculteur à Aufferville, en Eure-et-Loir devant son gîte à la ferme </em>
« Mon gîte à la ferme en Eure-et-Loir rapporte un revenu équivalent à la location d’un petit non-meublé à l’année »
Guillaume Bodet est agriculteur à Aufferville, en Eure-et-Loir. Il loue son gîte à la ferme à des touristes mais il vise surtout…
<em class="placeholder">Bastien Porte et son frère Vincent Darribeau, associés de l&#039;EARL Crabot.</em>
« Notre marge brute moyenne en maïs semence est de 2 800 €/ha sur notre exploitation des Landes »

Bastien Porte est, avec son frère et sa mère, multiplicateur de semences à Aire-sur-l’Adour dans les Landes. Ce travail est…

<em class="placeholder">Emmanuel Puaud, agriculteur à Rom (79) travaillant sur la trémie d&#039;un semoir</em>
« Je ne lésine pas sur les moyens de lutte contre les taupins et les oiseaux dans les Deux-Sèvres pour préserver mes 100 euros par hectare investis dans les semences de tournesol »
Agriculteur à Rom dans les Deux-Sèvres, Emmanuel Puaud est confronté aux attaques de taupins et d’oiseaux sur ses tournesols.…
Vidéo : comment entretenir un fossé dans les règles ?

Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…

<em class="placeholder">Angélique Le Borgne, agricultrice à Saumeray (Eure-et-Loir) au milieu d&#039;un champ</em>
« Je réalise mes meilleures marges avec le lin oléagineux en 2024 sur mon exploitation d’Eure-et-Loir »

Agricultrice à Saumeray, en Eure-et-Loir, Angélique Le Borgne a introduit le lin oléagineux de printemps dans sa rotation…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures