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Semences bio : les céréales à paille plutôt bien loties

La production de semences biologiques françaises reste inférieure aux besoins des producteurs bio même si les surfaces et le nombre de variétés disponibles sont en constante progression. Les grandes cultures figurent parmi les mieux loties avec une quasi autosuffisance au niveau des céréales à paille.

<em class="placeholder">François Dubois, délégué régional Semae dans la région Centre, Florian Gamé, président d&#039;Ubios, Jean-Pierre Bouchet, agriculteur, et Laurence Fontaine, consultante ...</em>
© V. Charpenet

À l’initiative de l’interprofession semencière Semae, une journée a réuni de nombreux acteurs de la filière française de semences biologiques le 28 novembre, à Maisse, dans l’Essonne, à Union bio semences (Ubios), station de semences coopérative (Biocer et Cocebi). Un des enjeux de la filière bio est de répondre aux besoins des producteurs avec des semences produites en agriculture biologique.

1 220 agriculteurs multiplicateurs bio

La France compte 1 220 agriculteurs multiplicateurs, soit 7 % de l’ensemble des multiplicateurs, qui cultivent près de 20 000 hectares. « Les surfaces de semences bio ont été multipliées par 10 en dix ans, avec une très forte progression entre 2017 et 2022 de l’ordre de 25 %, et un recul de 15 % ces deux dernières années, en lien avec la crise conjoncturelle de la filière bio », détaille Elvire Petel, ingénieur d’études chez Semae. La zone de production se concentre principalement dans une bande allant de la Vendée à la Marne, ainsi que dans le sud-ouest.

Mettre fin aux dérogations qui autorisent l’utilisation de semence non bio

La filière bio cherche à mettre progressivement fin aux dérogations qui autorisent les producteurs bio à utiliser des semences conventionnelles non traitées lorsque l’offre en semences bio est insuffisante. « La filière doit être prête pour 2036 », indique Thomas Bourgeois, président de la commission bio à Semae. C’est ce que prévoit le règlement européen sur la production biologique adopté en 2018. Depuis quelques années, le nombre de dérogations est en nette diminution puisqu’elles sont passées de 79 947 en 2021 à 58 181 en 2023.

Les céréales bien dotées en semences bio

La diversité des espèces produites est en augmentation constante depuis 20 ans, pour se situer aujourd’hui à 120 espèces et 814 variétés cultivées d’après Semae. En grandes cultures, ce sont les semences de céréales à paille qui sont le plus produites en agriculture bio avec 8 000 ha cultivés, permettant de couvrir quasiment tous les besoins des producteurs (très peu de demandes de dérogations).

Répartition des surfaces de semences AB par groupe d’espèces

 

 
<em class="placeholder">Répartition des surfaces de semences AB par groupe d&#039;espèces.</em>
© Semae

L’offre bio s’étoffe en semences d’oléagineux, de protéagineux, de pomme de terre ou de maïs mais reste insuffisante. Les espèces fourragères disposent d’une surface de multiplication de 6 000 ha mais cela ne suffit pas à couvrir les besoins (18 000 dérogations en 2023). Les espèces potagères sont également largement déficitaires (30 000 dérogations en 2023).

Dérogations pour usage de semences non biologiques en agriculture biologique

 

 
<em class="placeholder">Graphique des Dérogations pour usage de semences non biologiques en agriculture biologique.</em>
© Semae

Côté aval, 133 entreprises collectent, trient, conditionnent et commercialisent des semences bio. La majorité d’entre elles traitent aussi des semences conventionnelles. L’entreprise Ubios est un des rares acteurs de la filière à être exclusivement bio.

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