Quelles différences de rendements entre céréales conventionnelles et bio ?
Une enquête d’Agreste dévoile les différences de rendements entre grandes cultures conventionnelles et bio. Les écarts diffèrent en fonction des espèces et des régions.
En 2022, les grandes cultures conduites en agriculture biologique (AB) ont des rendements inférieurs à celles cultivées en conventionnel. C’est ce que montrent, sans réel surprise, les résultats de l’enquête Terres labourables 2022 menée par Agreste (service statistique du ministère de l’Agriculture) auprès de 17 000 exploitations. 4,6 % des surfaces de grandes cultures sont en agriculture bio, soit 600 000 hectares. La proportion varie en fonction des cultures : le bio représente 36 % des surfaces nationales de soja contre seulement 1 % de celles de colza.
Une différence plus marquée pour les cultures d’hiver
Les écarts de rendements diffèrent en fonction des cultures avec un écart plus marqué pour les cultures d’hiver (blé tendre et orge d’hiver) que les cultures de printemps (tournesol et maïs), note Agreste. C’est en blé tendre que la différence est maximale avec des rendements inférieurs de 57 % et en tournesol qu’elle est minimale avec des rendements inférieurs de 28 %.
Des différences entre les régions de France
La localisation géographique explique en partie les différences de rendements. « Les surfaces en cultures biologiques sont plus fréquentes dans le Sud, où les rendements sont moins élevés pour la quasi-totalité des cultures. À l’inverse, les cultures conventionnelles sont majoritairement situées dans le Nord, où les rendements sont en général plus élevés », révèle Agreste. Il existe également des disparités en fonction des espèces : l’écart de rendement en blé tendre est de 38 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de 58 % dans le Grand Est.