Néonicotinoïdes sur betteraves : la dérogation 2023 en consultation publique
Le projet d’arrêté de dérogation autorisant l'utilisation de semences de betteraves traitées aux néonicotinoïdes pour la campagne 2023 a été mis en consultation publique le 3 janvier sur le site du ministère de l’Agriculture.
Le projet d’arrêté de dérogation autorisant l'utilisation de semences de betteraves traitées aux néonicotinoïdes pour la campagne 2023 a été mis en consultation publique le 3 janvier sur le site du ministère de l’Agriculture.
La filière betterave attend la dérogation qui autorise l’enrobage des semences avec des néonicotinoïdes (NNI) pour la troisième et dernière année. Pour rappel, la dérogation NNI a été accordée à la filière pour trois ans assortie d’un renouvellement annuel pour une durée de 120 jours. Deux produits sont concernés par le texte : le Gaucho de Bayer ainsi que le Cruiser de Syngenta qui visent à protéger les betteraves contre les pucerons et la jaunisse. Le texte a été mis en consultation publique sur le site du ministère de l’Agriculture le 3 janvier. Il est identique à la version de 2022.
Pas de contraintes supplémentaires pour utiliser les néonicotinoïdes
Les agriculteurs devront donc respecter les mêmes conditions que les années précédentes : ne pas utiliser de semences traitées plus d’une année sur trois dans la même parcelle, et respecter les délais imposés pour les successions culturales dans les parcelles traitées. Si le blé peut être semé dès l’année suivante, le maïs doit attendre deux ans, quand le colza ne peut être installé qu’à partir de la troisième année. La Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) accueille « favorablement » le texte, saluant l’absence de contraintes supplémentaires.
Consultation publique jusqu'au 24 janvier
« Avec les conditions actuelles de la dérogation, certains ont déjà des difficultés à gérer leurs assolements », rappelle le syndicat. Chez Générations Futures, François Veillerette considère à l’inverse que « rien ne justifie la dérogation », avec des réservoirs viraux indiqués comme faibles dans l’étude jointe à la consultation.
La consultation publique se termine le 24 janvier, et le comité de surveillance se prononcera à son tour sur la pertinence du texte lors d’une réunion prévue le 20 janvier.