Aller au contenu principal

Moisson 2024 : versements accélérés de l'assurance récolte et des aides Pac

Pour soulager au plus vite les trésoreries des céréaliers, le Gouvernement avance de près de six mois le versement des indemnités de l’assurance récolte et au 16 octobre celui de 70 % des aides découplées de la Pac.

Moissonneuse batteuse dans une parcelle de blé.
La production de blé tendre est annoncée en recul de 10,8% par rapport à 2023.
© MC.Bidault

Face au constat des pertes de production importantes en céréales, et particulièrement en blé tendre, le ministère de l’Agriculture a indiqué, par voie de communiqué le 12 août, être mobilisé « pour accompagner les producteurs de céréales impactés et déployer des solutions concrètes ».

Cela concerne en premier lieu, le dispositif de gestion des risques climatiques en agriculture qui « a été immédiatement activé ». Les DDT « ont réalisé très rapidement des tours de plaine », indispensables pour déclencher l’indemnité de solidarité nationale (ISN), qui concerne tous les agriculteurs. Le ministère rappelle que « pour un agriculteur assuré, ses pertes seront indemnisées, par son assureur et par l’État, à 100 % au-delà de sa franchise. Pour un agriculteur non assuré, l’État compensera les pertes à hauteur de 40 % au-delà du seuil de 50 % de pertes ».

Selon le communiqué, une première réunion de la Codar (Commission chargée de l’orientation et du développement de l’assurance garantissant les dommages causés aux récoltes) se tiendra dès septembre pour statuer sur les demandes de reconnaissance que les DDT vont faire établir d’ici la première quinzaine de septembre. Cela représente « une accélération de près de six mois par rapport au calendrier habituel ». Les agriculteurs pourront, dans la continuité de cela, déposer des demandes d’indemnisation individuelles.

Par ailleurs, le ministère dit avoir obtenu « l’autorisation de verser, au 16 octobre, une avance de 70 % sur les aides découplées de la Pac, soit le maximum autorisé par la réglementation européenne ». Cela concerne les DPB (droit à paiement de base), le paiement redistributif, le paiement jeune agriculteur et l’écorégime.

La Rue de Varenne indique que d’ici-là d’autres dispositifs pourront être déployés : dégrèvement de taxe sur le foncier non bâti (TFNB), reports de paiements de cotisations sociales et dispositifs de prise en charge de cotisations (PEC), mobilisation de l’épargne de précaution. Enfin, le ministère a réuni les banques, pour se donner la possibilité d’activer une solution de garantie publique, « afin de déployer, en lien avec les établissements bancaires, des prêts de restructuration de moyen terme » pour les situations les plus difficiles.

Les plus lus

<em class="placeholder">Antoine Allard, céréalier à Vars, en Charente.</em>
Transmission : « Je souhaite un repreneur qui maintiendra mon exploitation en Charente indépendante et viable »

Antoine Allard est céréalier à Vars, en Charente. N'ayant pas de repreneur familial, il a décidé de se faire accompagner…

<em class="placeholder">Agriculteur consultant le site Telepac afin de faire sa déclaration PAC.</em>
Télépac 2025 : quels sont les points de vigilance pour votre déclaration ?

La campagne 2024 a été marquée par des mesures de simplification de certaines règles de la PAC. Jachères, rotations… Pour…

Apport de solution azotée sur colza. Pour limiter le stress des cultures, mieux vaut suspendre les interventions. © Gutner archives
Episode de gel : 5 points de vigilance pour préserver les cultures et le matériel

Au printemps, les épisodes de gel peuvent stresser les cultures d’hiver, en plein développement. Pour préserver les potentiels…

<em class="placeholder">Emmanuel Puaud, agriculteur à Rom (79) travaillant sur la trémie d&#039;un semoir</em>
« Je ne lésine pas sur les moyens de lutte contre les taupins et les oiseaux dans les Deux-Sèvres pour préserver mes 100 euros par hectare investis dans les semences de tournesol »
Agriculteur à Rom dans les Deux-Sèvres, Emmanuel Puaud est confronté aux attaques de taupins et d’oiseaux sur ses tournesols.…
Prix du matériel agricole : pourquoi restent-ils aussi élevés ?

Le prix du matériel agricole a augmenté d’environ 30 % depuis cinq ans. Nous sommes allés à la rencontre des agriculteurs…

<em class="placeholder">Angélique Le Borgne, agricultrice à Saumeray (Eure-et-Loir) au milieu d&#039;un champ</em>
« Je réalise mes meilleures marges avec le lin oléagineux en 2024 sur mon exploitation d’Eure-et-Loir »

Agricultrice à Saumeray, en Eure-et-Loir, Angélique Le Borgne a introduit le lin oléagineux de printemps dans sa rotation…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures