Fertilisation
Merci se dessine un avenir sur le web
Le modèle Merci (1) va faire sa mue dans les deux ans à venir. D’une présentation des données sous forme de tableau Excel, Merci va devenir un outil fonctionnant sur le web.
Le modèle Merci (1) va faire sa mue dans les deux ans à venir. D’une présentation des données sous forme de tableau Excel, Merci va devenir un outil fonctionnant sur le web.
« Les fonctionnalités vont être améliorées et nous prenons en compte l’évolution des pratiques en matière d’interculture, présente Sébastien Minette, chargé de projet agronomie à la chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. Merci fonctionne surtout pour les couverts laissés sur pied puis enfouis. Or, de plus en plus, des couverts trouvent un intérêt économique direct au travers de leur utilisation comme fourrage ou comme plantes alimentant les méthaniseurs. Ces exportations de biomasse sont à considérer pour les restitutions en N, P et K à la culture suivante. Il en est de même quand un couvert est laissé en surface (mulch) dans le cas d’un semis direct. »
La méthode est utile surtout pour mesurer l’azote qui sera restitué à la culture suivante. Elle donne aussi des informations sur les éléments P et K, ne serait-ce que pour mesurer l’intérêt de faire une impasse en apport de ces éléments. « Avec l’amélioration des connaissances, nous allons ajouter le soufre dans l’évaluation des éléments restitués, ainsi que le magnésium, annonce Sébastien Minette. Pour la mise au point de la future version de Merci, nous avons démarré des tests en novembre et travaillons en partenariat avec Arvalis et l’Inra (UMR Agir). »
Environ 95 % des espèces de couverts dans Merci
La méthode est paramétrée pour pas moins de 54 espèces de couverts végétaux. Et pourtant, il reste encore des espèces à intégrer comme la moutarde d’Abyssinie. Enfin, les calculs de Merci sont basés sur des dates de destruction des couverts entre novembre et février. « La nouvelle version étendra son champ de mesure à des destructions jusqu’à fin mars », signale l’expert de la chambre d’agriculture.
Rappel : Merci se base sur le prélèvement puis la pesée d’échantillons de chaque espèce d’un couvert végétal juste avant leur destruction programmée, en prenant garde qu’il n’y ait pas d’humidité dessus. Une telle mesure prend une demi-heure. En fonction de la durée de croissance, le poids de biomasse verte mesuré est converti en quantité d’azote potentiellement disponible pour la culture suivante. Du Poitou-Charentes où il a fait ses premières gammes, Merci s’étend progressivement à toutes les régions de France.