Les protéines végétales, nouveau moteur de l’amidonnerie
Le process de l’amidon permet de valoriser chaque composante du grain et de multiplier les coproduits : glucose, éthanol mais aussi drêches et protéines.
Le process de l’amidon permet de valoriser chaque composante du grain et de multiplier les coproduits : glucose, éthanol mais aussi drêches et protéines.
Les protéines végétales constituent des produits à haute valeur ajoutée et un relais de croissance clairement identifi é par les industriels, qui multiplient les investissements sur ce segment. Le marché progresse en moyenne de 13 % depuis 2012. 500 000 tonnes de protéines sont produites annuellement, dont la moitié est exportée.
Sur le marché français, 40 % de la production est consommée en alimentation humaine et 60 % en alimentation animale, laquelle est tirée par les marchés de l’aquafeed et des petfoods. « La protéine de blé est une base de plus en plus importante pour l’alimentation des poissons d’élevage et la fabrication des aliments pour animaux domestiques. La demande des fabricants est forte », précise Féréol Mazard, directeur de Tereos Lillebonne. En aquaculture, ces aliments évitent de prélever des stocks de poissons sauvages.
40 % de croissance attendue sur vingt ans
L’alimentation humaine est un autre gisement de croissance. « Il faut encourager l’alimentation humaine vers moins de viande et plus de protéines végétales », exprime par exemple Geneviève Pons, du think-tank Institut Jacques Delors. « La population mondiale ne cesse d’augmenter et nous avons la nécessité de consommer moins de ressources », rappelle Thomas Gautier, secrétaire général de l’Usipa. Entre 2010 et 2030, la croissance de la demande à l’échelle mondiale devrait atteindre 43 %.
La tendance s’accélère : pour la première fois cette année, une étude Topo Lab pour le GEPV et Protéines France met en lumière une perception des Français sur les protéines végétales comme étant « de meilleure qualité que les protéines animales d’un point de vue environnemental et pour la santé ». Dans le plan de relance annoncé par le gouvernement, une enveloppe de 100 millions d’euros a été allouée aux protéines végétales. Une somme conséquente mais jugée insuffisante au regard des besoins en recherche et développement du secteur.