Les exploitations affichent des résultats économiques mitigés en zone intermédiaire
« L’écart entre les meilleurs et les moins bons se creuse encore », a constaté Nicolas Girault, conseiller chez CerFrance Sud champagne, lors d’une réunion conjoncture le 2 octobre à Troyes. À l’image des zones intermédiaires de l’Est, les conseillers constatent de fortes disparités de rendements dans le barrois champenois, où le rendement moyen en blé est de 64 q/ha.
Selon le centre de gestion, malgré une baisse significative des charges, la marge risque de ne pas suffire à boucler les dépenses engagées ni à renflouer la trésorerie des exploitations à moins bonne efficience technico-économique. Pour les autres, le revenu devrait remonter. En barrois, par exemple, « une économie de 160 €/ha en moyenne a été réalisée depuis 2013, qui a marqué un pic dans le montant des charges», décrit le conseiller. Les charges sociales sont en recul de 50 €/ha et le prix des intrants est en faveur des agriculteurs. Toutefois, les budgets entretien et travaux réalisés par tiers pèsent encore lourd.
« En simulant les prix du marché actuels (130 €/t pour le blé) sur une ferme barroise, on peut imaginer un EBE moyen de 290 €/ha. Avec des annuités de 220 €/ha, le revenu disponible serait de 70 €/ha en moyenne. C’est peu pour rémunérer le travail », estime le conseiller. Et attention aux moyennes : « il y a encore des exploitations en grandes difficultés, rappelle Didier Marteau, président de la chambre d’agriculture de l’Aube. Les agriculteurs doivent trouver des alternatives pour être plus résilient face aux aléas. »