Fongicides
Le traitement antisclérotinia pour lutter contre les autres maladies du colza
Oïdium, mycosphaerella, alternaria, cylindrosporiose… Le traitement antisclérotinia au stade G1 a le mérite de pouvoir avoir des arrières effets sur d’autres maladies. Mais pas toujours.
Oïdium, mycosphaerella, alternaria, cylindrosporiose… Le traitement antisclérotinia au stade G1 a le mérite de pouvoir avoir des arrières effets sur d’autres maladies. Mais pas toujours.
Oïdium omniprésent dans le Sud
L’oïdium est plutôt une maladie du Sud qui survient quand le printemps est chaud et sec. Dans les attaques les plus sévères, l’impact atteint les 10 q/ha. Après un traitement fongicide au stade G1, une seconde application pourra être nécessaire en cas d’apparition de taches étoilées de mycélium blanc sur le feuillage. La période d’apparition est large, variant de fin février au mois de mai. Plus elle est tardive, moins l’impact est important. La protection antioïdium doit être systématique dans le Sud méditerranéen, à partir de la floraison. Le prothioconazole est la substance active la plus efficace.
Mycosphaerella et alternaria sur les siliques
Le mycosphaerella affectionne douceur et humidité et la maladie se signale parfois dans le Centre et l’Ouest. De fortes attaques provoquent jusqu’à 15 % de pertes de rendement avec une nuisibilité qui porte surtout sur les siliques (taches grises ponctuées de noir). La double application de produit peut se justifier dans certains cas. Les fongicides triazoles sont généralement efficaces, tels ceux qui sont utilisés contre l’oïdium.
Idem pour l’alternaria qui peut se rendre responsable de petites taches circulaires sur les siliques, quand se succèdent des épisodes de fortes pluies et de chaleur. Attention aux délais avant récolte (DAR) de certains produits qui sont parfois proches de deux mois et qui imposent des traitements avant le 10 mai.
Cylindrosporiose à la faveur d’une pluviosité qui dure
On l’avait presque oublié. Champignon qui aime les fortes humidités, la cylindrosporiose a fait un retour remarqué en 2016, année de forte pluviosité à l’automne et au printemps. Elle avait presque disparu des radars mais une attaque généralisée en Europe prouve qu’il demeure « un fond de cuve » de ce parasite. Il existe une tolérance de certaines variétés à ce pathogène mais les attaques de 2016 ont révélé que la moitié d’entre elles s’avéraient sensibles. La cylindrosporiose se signale par des taches décolorées puis beiges à fauves sur les feuilles. L’impact sur le rendement peut dépasser les 5 q/ha. Les fongicides triazoles fonctionnent bien contre cette maladie. À surveiller en cas de conditions pluvieuses sur la durée : cela n’en prend pas le chemin pour cette campagne.