Pratiques culturales
Le sans-labour bénéficie aux organismes du sol... en surface
Pratiques culturales
Les pratiques culturales ne sont pas sans impact sur les micro-organismes du sol. Elles peuvent être bénéfiques comme néfastes.
L´azote semble apprécié par les micro-organismes.« Par rapport à des parcelles non fertilisées, l´apport de 80 kg/ha d´azote augmente de 30 % le niveau de biomasse microbienne d´après une étude suédoise*, rapporte Rémy Chaussod, spécialiste en microbiologie des sols à l´Inra de Dijon. Selon des recherches danoises* sur des sols légers, des systèmes où sont restituées les pailles montrent une biomasse microbienne de 37 à 45 % supérieure à des parcelles avec les pailles exportées. »
En France, l´ITCF en collaboration avec l´INRA a comparé des modes de préparation du sol. « La biomasse microbienne est nettement plus importante dans l´horizon supérieur (0-10 cm) du sol dans un système sans labour que dans les parcelles avec labour, décrit André Chabert, ACTA. C´est l´inverse dans les horizons plus profonds de 10-20 cm et 20-30 cm. Ces résultats s´expliquent par la distribution des résidus de récolte, en surface dans le système sans labour, plus dilué dans les 30 cm pour le système avec labour. Au bout du compte, sur les 30 cm de sol, le stock de carbone « vivant » est comparable dans les deux systèmes de préparation du sol. »
Les effets positifs du sans labour sur les horizons superficiels du sol se retrouvent pour des organismes utiles comme les lombrics, les micro-arthropodes... Le type de sol et le climat interviennent également sur la qualité biologique des sols. Mais là, l´homme n´est pas responsable. Encore que...
* Voir ouvrage « Étude et gestion des sols » édité par l´Association française pour l´étude des sols (AFES), volume 3 - Numéro 4, 1996, article de Rémy Chaussod p.261-277.
Collemboles ©DR |
Les micro-arthropodes (collemboles ici) contribuent pour une bonne part à la minéralisation de l´azote de la matière organique.