Jaunisse/betteraves : dérogation accordée pour le Movento, efficace contre les pucerons
Comme l'an passé, les pouvoirs publics ont accordé une dérogation pour l'utilisation de l'insecticide Movento, qui vient ainsi en renfort du Teppeki contre les pucerons verts, vecteurs de la jaunisse.
Comme l'an passé, les pouvoirs publics ont accordé une dérogation pour l'utilisation de l'insecticide Movento, qui vient ainsi en renfort du Teppeki contre les pucerons verts, vecteurs de la jaunisse.
C'est fait ! L'insecticide Movento, à base de spirotétramat, a obtenu une dérogation sur betteraves, comme cela avait été le cas l'an passé. Cette décision était très attendue par les planteurs puisque c'est la seule solution réellement efficace sur pucerons avec le Teppeki (flonicamide). Or, le Teppeki n'est autorisé que pour un usage unique, à partir de 4 feuilles vraies de la betterave. En l'absence de Movento, il pouvait donc y avoir des trous dans la raquette en cas de besoin de seconde intervention. Avec cette dérogation, les betteraviers disposent donc d'une seconde cartouche dans la lutte contre la jaunisse, transmise par les pucerons verts.
Le Movento est autorisé jusqu'au 23 juillet. Il est homologué à 0,45 L/ha à partir du stade 2 feuilles des betteraves. Son efficacité a été évaluée à 70 % s'il est utilisé en conditions poussantes. L'ITB recommande de l'employer seul.
Le Movento permet ainsi d’envisager un deuxième traitement si cela s’avère nécessaire, voire un traitement avant le stade 6 feuilles, en cas d’attaque précoce. Bien qu'autorisé à partir du stade 2 feuilles, « il est plus performant avec des températures douces et des conditions poussantes, ce qui n’est pas toujours le cas à un stade aussi précoce », prévient cependant Cédric Royer, spécialiste de l’ITB.
Un réseau national de surveillance Réseau alerte pucerons, diffusé sur le site de l'ITB permet de suivre l'évolution des pucerons sur le territoire national, et ainsi de savoir quand les seuils de déclenchement sont atteints. Le traitement est recommandé lorsqu’une betterave sur dix présente au moins un puceron vert aptère. La théorie est simple, la mise en application un peu plus compliquée, car les pucerons sont difficiles à repérer, et la loupe est de rigueur !