Aller au contenu principal

Jaunisse de la betterave : Marc Fesneau prolonge le PNRI pour trois ans lors de Betteravenir

Lors du salon Betteravenir, à Berny-en-Santerre, dans la Somme, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé la prolongation pour trois ans du PNRI lancé en 2021 pour trouver des solutions contre la jaunisse de la betterave en l’absence des néonicotinoïdes.

Marc Fesneau le ministre de l'Agriculture français lors de l'inauguration du salon Betteravenir, à Berny-en-Santerre le 25 octobre 2023
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau était présent pour l'inauguration du salon Betteravenir à Berny-en-Santerre le 26 octobre.
© C. Gloria

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a profité de l’inauguration le 25 octobre du salon Betteravenir, à Berny-en-Santerre (80), consacré à la filière de la betterave à sucre, pour confirmer le prolongement du PNRI (Plan national de recherche et d’innovation) pour trois ans. Lancé en 2021, après la campagne catastrophique de 2020 marquée par un très fort épisode de jaunisse, le PNRI vise à trouver des solutions alternatives aux néonicotinoïdes pour lutter contre le virus.

Des variétés de betteraves résistantes à la jaunisse d’ici 2026 ou 2027

À Betteravenir, un chapiteau était consacré à la présentation des différentes solutions étudiées dans le cadre du PNRI. L’utilisation d’un ensemble de leviers semble être la planche de salut face aux pucerons verts vecteurs de la jaunisse. Modèle de prédictibilité des attaques de pucerons, plantes compagnes, biocontrôle et bien sûr variétés résistantes, qui suscitent de fortes attentes, feront demain partis de l’arsenal.

Sur leurs différents stands, les semenciers ne le cachent pas, le travail de sélection suit son cours mais les variétés de betteraves résistantes présentant un bon potentiel de rendement et de richesse n’arriveront pas sur le marché avant 2026 ou 2027. « À chaque fois qu’on ajoute un gène de resistance à une maladie sur du matériel élite, la variété perd en rendement, avance François Suiveng, de SES Vanderhave. Il faut ensuite plusieurs années de sélection pour retrouver les mêmes niveaux de productivité. »

Des campagnes à venir encore à risque face à la jaunisse de la betterave

Le PNRI s’accompagnait au départ d’une dérogation de trois ans pour utiliser les néonicotinoïdes sur les semences de betteraves. Suite à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne, cette dérogation a pris fin dès cette année.

L'annonce de prolongation du PNRI a été accueillie positivement par la filière. Les trois premières années de recherche n’ont pas suffi à trouver des solutions opérationnelles sur le terrain. « Le succès du PNRI est incomplet », considère Alexandre Quillet, président de l’Institut technique de la betterave (ITB). Pour l’heure, le financement alloué pour la prochaine période du PNRI n’a pas encore été dévoilé, mais il devrait être inférieur à celui de la première phase de recherche qui s’élevait à 7 millions d’euros pour la partie financement public. « Il fallait amorcer les choses pour étudier toutes les pistes prometteuses, rappelle Henri Havard, délégué interministériel pour la filière sucre. Désormais, on a une vision plus ramassée des solutions applicables sur le terrain. »

 

 

Une indemnisation confirmée pour les secteurs localement touchés par la jaunisse en 2023

Lors des prochaines campagnes, les producteurs de betteraves redoutent un épisode de jaunisse similaire à 2020. Pour autant, les acteurs de la filière constatent que les agriculteurs ont appris à mieux anticiper l’arrivée des pucerons par une surveillance renforcée de leurs parcelles permettant une intervention avec les insecticides autorisés sur betterave (Teppeki et Movento).

Concernant les secteurs de production situés au sud de Paris qui ont été touchés par la jaunisse cette année, le ministre de l’Agriculture a assuré qu’un dispositif d’indemnisation sera finalisé après la fin des récoltes pour les producteurs concernés.

Les plus lus

<em class="placeholder">Antoine Allard, céréalier à Vars, en Charente.</em>
Transmission : « Je souhaite un repreneur qui maintiendra mon exploitation en Charente indépendante et viable »

Antoine Allard est céréalier à Vars, en Charente. N'ayant pas de repreneur familial, il a décidé de se faire accompagner…

<em class="placeholder">Agriculteur consultant le site Telepac afin de faire sa déclaration PAC.</em>
Télépac 2025 : quels sont les points de vigilance pour votre déclaration ?

La campagne 2024 a été marquée par des mesures de simplification de certaines règles de la PAC. Jachères, rotations… Pour…

<em class="placeholder">Emmanuel Puaud, agriculteur à Rom (79) travaillant sur la trémie d&#039;un semoir</em>
« Je ne lésine pas sur les moyens de lutte contre les taupins et les oiseaux dans les Deux-Sèvres pour préserver mes 100 euros par hectare investis dans les semences de tournesol »
Agriculteur à Rom dans les Deux-Sèvres, Emmanuel Puaud est confronté aux attaques de taupins et d’oiseaux sur ses tournesols.…
Apport de solution azotée sur colza. Pour limiter le stress des cultures, mieux vaut suspendre les interventions. © Gutner archives
Episode de gel : 5 points de vigilance pour préserver les cultures et le matériel

Au printemps, les épisodes de gel peuvent stresser les cultures d’hiver, en plein développement. Pour préserver les potentiels…

Prix du matériel agricole : pourquoi restent-ils aussi élevés ?

Le prix du matériel agricole a augmenté d’environ 30 % depuis cinq ans. Nous sommes allés à la rencontre des agriculteurs…

La jachère classique doit être en place du 1er mars au 31 août, date qui marque le démarrage de la possibilité de destruction.
Jachère et PAC 2025 : quelles espèces semer et comment les entretenir ?

Les jachères peuvent être mobilisées en tant qu’infrastructure agroécologique pour atteindre le seuil réglementaire de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures