Aller au contenu principal

Jaunisse de la betterave : la solution olfactive de biocontrôle d’Agriodor testée sur 500 hectares en 2024

La solution olfactive d’Agriodor pour repousser les pucerons responsables de la jaunisse sur betterave devait être testée sur 500 hectares.

parcelle de betteraves infeste de jaunisse dans le departement de la Marne. Jaunisse sur betterave.
En raison d’un hiver très doux, le risque de jaunisse de la betterave est particulièrement élevé en 2024.
© J.-C. Gutner

Les solutions pour contrer les pucerons responsables de la jaunisse de la betterave commencent à émerger. Dans le cadre des travaux du Plan national de recherche et innovation (PNRI), destiné à mettre au point des solutions opérationnelles contre la jaunisse, un produit de biocontrôle de la société Agriodor va faire l’objet cette année d’un test grandeur nature sur 500 ha. « La zone d’essai sera située au sud de Paris, dans le secteur où les attaques de jaunisse sont les plus fréquentes et les plus fortes », avance Amélie Monteiro, coordinatrice des projets de recherche jaunisse à l’Institut technique de la betterave (ITB).

Un produit olfactif pour repousser les pucerons responsables de la jaunisse de la betterave

La société Agriodor développe des solutions olfactives à base de kairomones (attractifs) ou d’allomones (répulsifs) qui « modifient le comportement des insectes ravageurs et permettent de réduire les dégâts causés sur les cultures », indique l’entreprise dans un communiqué. Dans le cas des pucerons, il s’agit de repousser les insectes indésirables. Le produit se présente sous forme de granulés à appliquer en préventif avec un épandeur centrifuge.

La solution olfactive vise à diminuer la pression pucerons et à retarder au maximum le moment où un traitement aphicide (qui détruit le puceron) sera nécessaire, à un stade où la betterave sera plus développée. « L’objectif est de mesurer l’efficacité et l’opérabilité de cette solution dans des conditions proches de celles des producteurs », indique Amélie Monteiro.

En parallèle de ces 500 ha, 16 parcelles d’essais, menées dans des conditions classiques d’essais techniques, vont être mises en place par l’ITB et les services agronomies des industriels sucriers au sein des fermes d’expérimentation du PNRI. « Ces essais sont aussi menés en plein champ avec des notations sur de nombreux critères », avance Amélie Monteiro. Des notations du nombre de pucerons, de la jaunisse et des mesures de l’impact sur le rendement si nécessaire seront effectuées.

Le risque puceron plus fort en 2024 qu’en 2023

L’an dernier, les essais menés par l’ITB et ses partenaires ont été difficiles à interpréter en raison de la faible pression pucerons. Agriodor avance pour sa part une réduction des populations de pucerons de l’ordre de 50 à 70 %. L’année 2024 se caractérise pour l’heure par une pression plus forte que l’an dernier, ce qui permettra une meilleure évaluation de l’efficacité de produit. L’outil Alerte pucerons de l’ITB permet de connaître la pression puceron dans chaque secteur et d’ajuster les traitements.

Les plus lus

<em class="placeholder">Antoine Allard, céréalier à Vars, en Charente.</em>
Transmission : « Je souhaite un repreneur qui maintiendra mon exploitation en Charente indépendante et viable »

Antoine Allard est céréalier à Vars, en Charente. N'ayant pas de repreneur familial, il a décidé de se faire accompagner…

<em class="placeholder">Agriculteur consultant le site Telepac afin de faire sa déclaration PAC.</em>
Télépac 2025 : quels sont les points de vigilance pour votre déclaration ?

La campagne 2024 a été marquée par des mesures de simplification de certaines règles de la PAC. Jachères, rotations… Pour…

<em class="placeholder">Emmanuel Puaud, agriculteur à Rom (79) travaillant sur la trémie d&#039;un semoir</em>
« Je ne lésine pas sur les moyens de lutte contre les taupins et les oiseaux dans les Deux-Sèvres pour préserver mes 100 euros par hectare investis dans les semences de tournesol »
Agriculteur à Rom dans les Deux-Sèvres, Emmanuel Puaud est confronté aux attaques de taupins et d’oiseaux sur ses tournesols.…
Apport de solution azotée sur colza. Pour limiter le stress des cultures, mieux vaut suspendre les interventions. © Gutner archives
Episode de gel : 5 points de vigilance pour préserver les cultures et le matériel

Au printemps, les épisodes de gel peuvent stresser les cultures d’hiver, en plein développement. Pour préserver les potentiels…

Prix du matériel agricole : pourquoi restent-ils aussi élevés ?

Le prix du matériel agricole a augmenté d’environ 30 % depuis cinq ans. Nous sommes allés à la rencontre des agriculteurs…

La jachère classique doit être en place du 1er mars au 31 août, date qui marque le démarrage de la possibilité de destruction.
Jachère et PAC 2025 : quelles espèces semer et comment les entretenir ?

Les jachères peuvent être mobilisées en tant qu’infrastructure agroécologique pour atteindre le seuil réglementaire de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures