« J’ai obtenu 20 % de fibres longues avec du lin d’hiver »
Liniculteur à Tillé (Oise), Martial Bisshop a expérimenté le lin d'hiver avec des débuts compliqués.
Liniculteur à Tillé (Oise), Martial Bisshop a expérimenté le lin d'hiver avec des débuts compliqués.
![Martial Bisshop, producteur de lin dans l'Oise devant ses bottes de lin, novembre 2023](https://medias.reussir.fr/grandes-cultures/styles/normal_size/azblob/2024-01/_rgc385_cult_lin_avis_bisshop-photo_web.jpg.webp?itok=d1h8oPVF)
« Je cultive du lin depuis quatre ans afin de diversifier mon exploitation avec des cultures à forte valeur ajoutée. La première année, en 2020, j’ai semé du lin de printemps. Mais avec la sécheresse d’avril-mai, je n’ai obtenu que 4 tonnes à l’hectare de paille avec seulement 13 % de fibres longues et 15 % de courtes.
En 2021, j’ai implanté du lin d’hiver, variété Jade, la seule disponible pour l’instant avec la coopérative Lin 2000. En mars, tout le lin a gelé, comme une partie des betteraves semées tôt, avec des gelées de – 8 ° à – 10 ° pendant huit jours. J’ai ressemé du lin de printemps à la place, choix que la linière déconseille pour éviter le développement de maladies. Heureusement, j’avais contracté une assurance contre le gel et les intempéries. J’ai obtenu 6 tonnes de paille, avec 20 % de fibres longues et 16 % de courtes.
En 2022, j’ai continué en lin d’hiver avec la variété Jade, avec 7,5 tonnes de paille dont 20 % fibres longues et 11 % fibres courtes. Cette campagne, le rendement devrait être très bon. Même si le risque de gel reste toujours là, le lin d’hiver supporte mieux le stress hydrique. Je sème entre le 25 septembre et 5 octobre sans labour qui est déconseillé car il favorise le gel mécanique. Je limite mes frais au départ au cas où je serai obligé de retourner la culture. »