Achat d'engrais azotés : « J’ai anticipé et je crois que j’ai bien fait »
Christophe Guicheux est à la tête d'une exploitation de 132 hectares à Sylvains-les-Moulins, dans l'Eure. L'agriculteur s'est couvert en engrais dès l'été dernier pour se prémunir d'une hausse. Cette stratégie lui permet de voir venir.
Christophe Guicheux est à la tête d'une exploitation de 132 hectares à Sylvains-les-Moulins, dans l'Eure. L'agriculteur s'est couvert en engrais dès l'été dernier pour se prémunir d'une hausse. Cette stratégie lui permet de voir venir.
« Pour mes apports d’azote, j’ai besoin tous les ans de 40 000 litres de solution azotée. J’effectue le dernier passage sur blé tendre sous la forme ammonitrate. J’ai acheté mon premier camion de solution azotée dès le mois de juin 2020 au tarif de 165 euros/tonne et mon deuxième camion en septembre, à 175 euros/tonne.
Ces tarifs correspondaient à mon prix d’objectif, entre 160 et 180 euros/tonne, et je voulais me prémunir d’une hausse. Je crois que j’ai bien fait.
Tous les ans, je me couvre à 80 % en morte saison via un accord avec Soufflet : quand j’achète un camion d’azote, je vends un camion de blé. Cela limite l’impact d’un achat anticipé sur ma trésorerie. Je préfère cette solution à un achat d’engrais en prix moyen : en sachant à quel prix j’ai acheté l’azote, je sais à combien je dois vendre mon blé.