Glyphosate : assouplissement envisageable pour les cas insolubles
Fin janvier, le président de la République a précisé qu'il ne souhaitait pas laisser "sans solution" les agriculteurs qui se trouveraient dans l'impossibilité de se passer du glyphosate.
« Je n’imposerai jamais une sortie s’il n’y a pas d’alternative crédible, parce qu’on ne peut pas laisser un agriculteur sans solution », a affirmé le président de la République le 25 janvier lors de ses vœux au monde agricole, à Saint-Genès-Champanelle, dans le Puy-de-Dôme. Face aux impasses que rencontrent l’agriculture de conservation et les cultures en pente pour se passer du glyphosate, Emmanuel Macron est donc prêt à accorder un délai supplémentaire, au-delà des trois ans prévus à ce jour. Reste à savoir de combien et comment. Aucune souplesse n’est envisagée dans les autres situations. « Le rapport Inra démontre très clairement, les solutions existent pour 90 % des surfaces, on peut sans doute encore trouver de meilleures solutions par l’innovation et la recherche mais il ne tient qu’à nous de commencer cette transformation sans attendre », a expliqué le président.
En attendant, les débats sur le glyphosate ont laissé des traces au niveau européen. Le Parlement a approuvé le 6 février la mise en place d’une commission spéciale chargée d’examiner la procédure d’autorisation des phytos en Europe. Composée de trente membres, elle s’interrogera également sur le rôle de la Commission européenne dans le renouvellement de l’autorisation de l’herbicide ou sur les possibles conflits d’intérêt dans la procédure d’approbation. Son travail doit se terminer dans neuf mois.