Colza : « Ma stratégie permet d’économiser 50 à 70 euros/hectare d’insecticides »
A Astaffort dans le Lot-et-Garonne, Nicolas Dostes est passé au semis direct et à une implantation précoce du colza. La pression des altises a été considérablement réduite.
A Astaffort dans le Lot-et-Garonne, Nicolas Dostes est passé au semis direct et à une implantation précoce du colza. La pression des altises a été considérablement réduite.
« Depuis deux ans, j’ai changé ma façon de cultiver le colza. D’abord, j’ai opté pour la technique du semis direct qui permet de garder au maximum l’humidité du sol en évitant les travaux de préparation qui l’assèchent. Ensuite, je sème les colzas plus tôt, à partir de la mi-août, alors qu'auparavant je semais plutôt la première quinzaine de septembre. En 2020, le semis a été réalisé le 23 août.
Ces deux dernières campagnes, la bonne levée des colzas a permis d’utiliser peu ou pas d’insecticides à l’automne. En septembre dernier, des altises ont été piégées en cuvette jaune et les attaques étaient significatives dans le voisinage. Mais nos colzas étaient au stade '6 feuilles' fin septembre au moment de l’arrivée des grosses altises, et ils ont été épargnés par les dégâts. Aucun insecticide n’a été employé. L’année précédente, après un semis le 20 août et une bonne levée, une seule application avait été réalisée sur de faibles attaques d’altises. Les automnes précédents, il arrivait que nous réalisions cinq traitements insecticides pour gérer ces ravageurs.
Par ailleurs, nous fertilisons nos colzas au semis, azote (30 unités maxi) et phosphore. Cette campagne, j’ai semé de la féverole en association avec le colza. Avec notre nouvelle stratégie de semis et des ravageurs peu préjudiciables, j’estime avoir économisé une centaine d’euros à l’hectare au semis et 50 à 70 euros à l’hectare en insecticides. En 2020, le rendement final a été de 30 quintaux/hectare, réduit à cause de fortes précipitations en hiver qui ont occasionné de l’asphyxie racinaire. »