Colza et ravageur : un outil de suivi du charançon de la tige fourni par Terres Inovia
L’institut Terres Inovia propose en ligne un outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza. Le service est gratuit sur inscription.
L’institut Terres Inovia propose en ligne un outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza. Le service est gratuit sur inscription.
Les premiers charançons de la tige peuvent arriver dès début février selon les conditions de l’année. C’était le cas en 2022 dans le Centre et l’Ouest, repérés par piégeage dans les cuvettes jaunes. Pour affiner le suivi des vols de ce charançon, Terres Inovia vient d’annoncer la mise en ligne d’un outil de prédiction. « L’interprétation des captures en cuvettes reste délicate entre la présence non significative de quelques insectes et un début de vol massif qui nécessite une protection de la culture, souligne l’institut technique. En effet, pour être efficace, cette protection insecticide doit être réalisée lorsqu’un maximum de charançons est présent dans la parcelle, avant le début de la phase active de ponte. Une intervention dès les toutes premières captures en cuvette conduit le plus souvent à un traitement trop précoce. »
L’étude du ravageur a permis d’établir des liens entre les conditions météorologiques et la probabilité de sa présence sur les cultures. La biologie du charançon de la tige est ainsi mieux cernée. Le modèle de prévision utilisé dans l’outil estime un risque de présence des insectes en fonction des paramètres météorologiques et il permet d’anticiper l’évolution du risque jusqu’à 7 jours. L’outil de prédiction génère un graphique de l’évolution du risque quotidien de présence des charançons pour la commune sélectionnée et une carte du risque sur tout le territoire français.
À court terme, l’outil permettra de prédire les dates de pontes et d’éclosion des œufs du charançon. À signaler que les dégâts de ce ravageur ont lieu quand la femelle creuse une cavité dans la tige pour pondre, ce qui cause une déformation du colza. Ensuite, les larves consomment les tissus, affaiblissant la plante. L’impact est rarement significatif sur le rendement mais dans certains cas sévères, la production peut être réduite de moitié.
Terres Inovia a croisé des données Vigicultures et VGObs pour la mise au point de son outil, développé dans le cadre du projet « Accroître la compétitivité et la durabilité des productions oléoprotéagineuses » du programme Cap Protéines. Ce type d’outil devrait s’étendre à terme au charançon du bourgeon terminal, plus dangereux pour le colza.