Céréales et pucerons : une gamme d’insecticides limitée pour les interventions d'automne
Seuls des insecticides de la famille pyréthrinoïdes sont homologués contre pucerons (et cicadelles) à l'automne sur céréales. Il vaut mieux alterner les molécules utilisées pour éviter toute émergence de résistance des insectes.
Seuls des insecticides de la famille pyréthrinoïdes sont homologués contre pucerons (et cicadelles) à l'automne sur céréales. Il vaut mieux alterner les molécules utilisées pour éviter toute émergence de résistance des insectes.
Le recours à des insecticides ne coûte que quelques euros à l’hectare. Les produits efficaces sur pucerons (et cicadelles) se limitent à six matières actives de la famille des pyréthrinoïdes. Les principaux produits utilisés sont ceux à base de lambda-cyhalothrine, comme le Karaté Zéon.
La société UPL propose de la cyperméthrine (Cyper Max) associée à un biostimulant (Exponan). « Sur huit essais sur trois ans, le gain de rendement moyen a été de 3,3 quintaux par hectare avec ce mélange comparé à Cyper Max seul », assure Maxime Luneau, chef marché grandes cultures à UPL. L’association coûte 21 €/ha.
À quel seuil déclencher l’intervention insecticide ?
« En observant les plantes, ce seuil est de 10 % de pieds avec au moins un puceron ou dix jours de présence du ravageur sur la parcelle, précise Robin Comte, Arvalis. Pour les cicadelles, il est d’au moins cinq insectes à cinq endroits de la parcelle. » Les pyréthrinoïdes sont des produits de contact à la persistance assez limitée. Leur efficacité est bonne s’ils sont positionnés au moment où les ravageurs sont sur les plantes.
Ces insecticides se composent de trois sous-familles, les benzyl-carboxylates (esfenvalérate), les valinates (tau-valinate) et les cyclopropanes carboxylates (tout le reste). Par mesure de précaution vis-à-vis des risques d’apparition de résistance, il est recommandé de diversifier autant que possible les spécialités avec des pyréthrinoïdes de sous-familles différentes sur ses parcelles.