« Avec une bonne irrigation, je gagne au minimum 15 q/ha en blé »
Agriculteur à Ventouse (Charente), Frédéric Lemasson irrigue une partie de son blé tendre avec l'aide de sondes tensiométriques pour positionner au mieux les tours d'eau.
Agriculteur à Ventouse (Charente), Frédéric Lemasson irrigue une partie de son blé tendre avec l'aide de sondes tensiométriques pour positionner au mieux les tours d'eau.
« L’utilisation de sondes tensiométriques Watermark installées à 30 cm de profondeur dans le sol me permet de déterminer à quel moment je dois déclencher l’irrigation sur mes blés, tout en tenant compte des prévisions météorologiques. Généralement, l’irrigation du blé se résume à un ou deux tours d’eau, l’un en avril et l’autre en mai, en augmentant un peu le volume d’eau apporté si les conditions sont séchantes. Les informations de ces sondes sont envoyées à la chambre d’agriculture de Charente pour le bulletin d’info Irrigation des adhérents.
Dans une situation comme cette année où nous avons eu 43 mm de pluie en trois jours du 7 au 9 avril, il n’y a pas eu besoin d’apporter de l’eau, alors que les sondes indiquaient un besoin quelques jours avant. En 2015, deux apports d’eau ont été réalisés les 23 avril (stade dernière feuille étalée) et 23 mai (fin floraison) avec 25 mm et 35 mm respectivement. Une bonne irrigation du blé permet de gagner au minimum 15 q/ha comparé à une culture en sec qui produit 50 à 60 q/ha sur nos terres de groies. Sur maïs, nous faisons en moyenne 7 tours d’eau de 30 mm pour un rendement le plus souvent de 110 à 115 q/ha.
L’eau utilisée provient de réserves bâchées remplies l’hiver. Nous ne sommes donc pas soumis à restrictions. Cette année, nous subissons une augmentation des coûts d’électricité de près de 40 % entre 2021 et 2022 sur les tarifs heures pleines d’été, alors qu’ils étaient plutôt stables depuis 2015. Pour l’irrigation du maïs, cela correspond à un surcoût de 2000 euros sur la base de la consommation d’électricité de 2021. »