Agrivoltaïsme : un modèle économique et technique encore au banc d’essai
La société TSE contractualise neuf ans d’essais avec une quinzaine de sites pilotes, en grandes cultures comme en élevage. C’est elle qui finance les structures, comme le premier prototype d’Amance installé chez Sylvain Raison, qui coûte environ 8 millions d’euros.
La société TSE contractualise neuf ans d’essais avec une quinzaine de sites pilotes, en grandes cultures comme en élevage. C’est elle qui finance les structures, comme le premier prototype d’Amance installé chez Sylvain Raison, qui coûte environ 8 millions d’euros.
TSE va commercialiser l’électricité produite par la canopée d’Amance dont la puissance installée est de 2,4 MWc (mégawatt-crête), soit l’équivalent de la consommation de 1 350 habitants.
La rentabilité du système repose sur le potentiel de production, corrélé à la technique de solar-tracking assurant la mobilité des panneaux en fonction du soleil. De son côté, l’agriculteur perçoit un loyer. « Il s’agit d’un bail de quarante ans avec un loyer dépendant de la puissance installée », explique Xavier Guillot, agronome de la société TSE. L’agriculteur va percevoir annuellement 1 600 euros par hectare et sera également indemnisé par TSE pour les expérimentations menées.
Des études d’impact environnemental dans certains cas
Le renouvellement des panneaux dans une vingtaine d’années devrait permettre une hausse du loyer, compte tenu de l’amélioration des performances techniques dans le domaine. De plus, la structure, à l’issue du bail, appartiendra à l’agriculteur.
Si ce dernier doit faire preuve d’une grande motivation, certains critères sont rédhibitoires en agrivoltaïsme : zones protégées au niveau environnemental, parcelles trop en pente ou de forme inadaptée, ou encore difficultés de raccordement.
En outre, des zones d’ombre restent à éclaircir, notamment le système assurantiel de ce type de projet.
Enfin, si le site pilote d’Amance, qui occupe moins de 4 hectares, dépend du régime juridique du cas par cas, les futurs sites commerciaux, de 5 à 18 hectares, seront soumis à une étude d’impact environnemental d’une durée d’un an. L’empreinte visuelle doit aussi être prise en considération, même si un aménagement paysager peut en atténuer les effets.