Agriculture régénérative : « Nous nous sommes engagés dans la démarche de McCain en y allant progressivement »
Producteur de pomme de terre sur 100 hectares à Livry-Louvercy (51), Vincent Bournaison augmente la couverture des sols pour répondre au cahier des charges de l'agriculture régénérative.
Producteur de pomme de terre sur 100 hectares à Livry-Louvercy (51), Vincent Bournaison augmente la couverture des sols pour répondre au cahier des charges de l'agriculture régénérative.
« Nous ne labourons pratiquement plus depuis vingt ans. Nos terres blanches (craie) s’y prêtent facilement. Dans notre rotation, les pommes de terre suivent les céréales. Après deux déchaumages, nous semons un couvert fin août. Fin novembre, nous l’enfouissons avec un cultivateur à dent. Au printemps, nous reprenons les terres au cultivateur, puis avec un outil à dents profondes (Top down de Väderstad). Nous passons ensuite un porte-outils puis la fraise pour casser les mottes, avant la plantation. En terres légères, nos problématiques sont plus simples qu’en terres argileuses.
En 2022, nous nous sommes engagés dans la démarche d’agriculture régénérative de McCain. Nous cherchons à couvrir les sols plus longtemps et à obtenir plus de couverts végétaux, faciles à détruire, sans résidus gênants. Grâce à des prélèvements dans le sol, McCain va évaluer l’évolution du taux de matière organique sur six ans. Nous sommes accompagnés par l’organisme Earthworm. C’est indispensable de se faire aider et surtout d’échanger avec des collègues agriculteurs. Il faut y aller progressivement. Nous sommes vigilants sur le fait de garder notre performance, sans baisser nos rendements. La prime de 5 euros par tonne de pommes de terre accordée par McCain est incitative pour accompagner le changement de pratiques. »