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Les coops se préparent à contre-cœur à la séparation conseil-vente

La Coopération agricole acte la mise en œuvre prochaine du séparation conseil-vente, qui signe la fin d'un modèle, mais pas la disparition du conseil au sein des coopératives.

Antoine Hacard, président de la Coopération agricole Métiers du grain. "Il est déraisonnable d'imaginer que l'organisation pourra être en place au 1er janvier 2021." © La Coopération agricole ...
Antoine Hacard, président de la Coopération Métiers du grain. "Il est déraisonnable d'imaginer que l'organisation pourra être en place au 1er janvier 2021."
© La Coopération agricole Métiers du grain

"La séparation entre la vente d'un produit phyto et le conseil pour son emploi va se faire. Nous estimons que c'est une mauvaise mesure et avons essayé d'en dissuader les pouvoirs publics, mais la période de résistance est achevée. Nous allons maintenant accompagner nos adhérents." Pour Antoine Hacard, président de la Coopération Métiers du grain, l'enjeu est désormais d'obtenir plus de temps pour se mettre en ordre de marche. "Il est déraisonnable d'imaginer que l'organisation pourra être en place au 1er janvier 2021 alors que le décret d'application est attendu pour mai. Nous demandons au moins six mois de délai supplémentaire", a indiqué le professionnel début février. Selon Antoine Hacard, la plupart des conseils d'administration des coops décideront de leur stratégie en milieu d'année. "Et l'on ne fera pas de montage pour contourner la loi, d'autant que le législateur a pris des précautions pour que ce soit impossible, a-t-il insisté. Par exemple, les filiales ne pourront pas avoir un choix différent de la maison mère."

Objectif : faire baisser l'usage des phytos

Le conseil de préconisation d'un produit phyto, concerné par la séparation, représente environ 20 % de l'activité de conseil des coops. "Quel que soit le choix de nos adhérents, cela ne signifie pas la fin du conseil dans les coops", a précisé Antoine Hacard. Conseil stratégique, bouts de champ, fertilisation... le conseil sera au contraire renforcé, "mais conseiller un produit et une dose, on ne le fera plus". Le responsable prédit la fin d'un modèle : "historiquement, nous dégagions plus de marge sur l'appro car le service a longtemps été gratuit. C'est appelé à changer. De toute façon, l'objectif de demain pour les coopératives est la baisse de l'usage des produits phyto. Nous sommes à la veille d'une révolution mais pour cela, il faudra mettre des moyens considérables."

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