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Gestion des risques climatiques : la solidarité nationale au secours de l'agriculture ?

La solidarité nationale appelée au chevet de l'agriculture pour faire face aux aléas climatique : l'idée, défendue par le député Descrozaille, approuvée par le ministre de l'Agriculture, apparaît légitime au regard des attentes sociétales auxquelles doivent répondre les agriculteurs. Mais impliquerait plus que jamais un dialogue serein entre les agriculteurs et le reste de la société.

Sécheresse sur blé. Pour faire permettre à l'agriculture de faire face aux risques climatiques tout en répondant aux nouvelles attentes sociétales, le député Descrozaille juge indispensable le recours à la solidarité nationale. © G. Omnès
Sécheresse sur blé. Pour faire permettre à l'agriculture de faire face aux risques climatiques tout en répondant aux nouvelles attentes sociétales, le député Descrozaille juge indispensable le recours à la solidarité nationale.
© G. Omnès

Encore combien de sécheresses, de gels devront s’abattre sur les cultures, avant que l’on ne protège les fermes des assauts de la météo ? Ce pourrait être un couplet additionnel à l’inusable Blowin’in the wind chanté par Bob Dylan. Pour les agriculteurs, le retour de plus en plus fréquent des aléas climatiques devient un désespérant refrain.

Le rapport remis par le député Descrozaille au ministre de l’Agriculture est, dans ce contexte, intéressant à plus d’un titre. D’abord parce qu’il expose publiquement ce qui jusqu’ici restait un débat agricolo-agricole : le système français d’indemnisation des accidents climatiques n’est pas efficient, entre un régime des calamités compliqué à mettre en œuvre, parfois inéquitable, et une assurance récolte qui n’a pas trouvé son public.

Le rapport Descrozaille acte également le fait que les agriculteurs « ne peuvent pas financer les dispositifs dont ils ont besoin pour accompagner les risques qu’ils prennent, notamment pour répondre aux exigences de la Nation ». D’où, selon le parlementaire, un nécessaire appel – structurel – à la solidarité nationale. Celle-ci servirait à indemniser les gros chocs météo et la baisse tendancielle des rendements provoquée par le changement climatique – on parle ici de centaines de millions d’euros.

Ce recours à la solidarité nationale, approuvé par Julien Denormandie, légitimerait pour certains le droit de regard des Français sur le modèle agricole. Cela aura son importance dans le choix des moyens à mettre en œuvre pour se prémunir des caprices de la nature. Chacun sait combien les questions de l’accès à l’eau ou des techniques de sélection variétale, pour ne citer qu’elles, sont porteuses d’enjeux sociétaux majeurs.

Le « quoi qu’il en coûte » macronien s’appliquera-t-il à la protection de l’agriculture, brique essentielle à la souveraineté nationale chère au président de la République ? The answer, my friend, is blowin’in the wind

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