Une charte pour la consommation des F&L
Interfel demande à bénéficier du label
C’est en plein remaniement ministériel que s’est déroulé mercredi dernier, dans les salons de la présidence du Sénat, le lancement de la Charte “Fruits, Légumes et Société”. C’est donc en l’absence des ministres attendus (Christian Jacob et Dominique Bussereau) qu’ont été dévoilés les dix articles de cette Charte. En revanche, de nombreux parlementaires, toutes étiquettes confondues, étaient présents, ce qui était l’essentiel car cette Charte s’adresse notamment aux élus locaux. Et parmi les parlementaires, citons la présence des deux figures de proue de la consommation des fruits et légumes et de la lutte contre l’obésité : le député (PS) de Paris, Jean-Marie Le Guen, président du groupe d’études Obésité à l’Assemblée nationale, et le sénateur (UDF) du Lot-et-Garonne, Daniel Soulage, président de la section Fruits et Légumes du Sénat.
“La Charte Fruits, Légumes et Société est une belle initiative, a déclaré Daniel Soulage. C’est une initiative qui rassemble non seulement des professionnels de la filière, c’est-à-dire producteurs et distributeurs, mais également des acteurs publics : parlementaires, élus locaux et professionnels de la santé”.
La Charte “érige en principe fondateur le rôle déterminant de l’alimentation sur la santé de chacun et souligne l’apport des fruits et légumes en réponse aux enjeux de santé publique, et notamment à l’augmentation de l’obésité”, précise-t-on du côté d’Interfel. Elle incite les acteurs publics et privés à mettre en œuvre des actions visant à favoriser une alimentation riche en fruits et légumes frais, sachant qu’on assiste en France à une baisse de la consommation des fruits et légumes frais depuis 40 ans.
“Depuis 1997, les quantités achetées (c’est-à-dire les volumes) de fruits ont baissé de 12 %, et les quantités achetées de légumes (hors pomme de terre) ont baissé de 14 %”, ajoute l’interprofession des f&l frais. Denis Onfroy, président d’Interfel, a souligné la “nécessité impérieuse de l’action collective pour soutenir la consommation de F&L”. Il demande que cette communication (la campagne Fraîche Attitude) puise bénéficier du label “campagne d’intérêt général”.