Sud-Ouest
Station commune pour Boyer et la Scaap Kiwifruits de France
À travers un partenariat inédit, les deux poids lourds, l’un en prunes, l’autre en kiwis, veulent structurer le développement de ces deux fruits dans le Sud-Ouest.
À travers un partenariat inédit, les deux poids lourds, l’un en prunes, l’autre en kiwis, veulent structurer le développement de ces deux fruits dans le Sud-Ouest.
Le 4 septembre, à Moissac (Tarn-et-Garonne), l’entreprise Boyer SA a inauguré sa nouvelle plate-forme de stockage froid en présence de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie/ Pyrénées Méditerranée. Le site a fait l’objet d’un investissement de 2,6 M€ dont 760 000 € d’aides de la Région. Ces chambres froides permettent à la société d’augmenter sa capacité immédiate de stockage.
Mais, Boyer SA est engagé dans un projet beaucoup plus important en partenariat avec la Scaap Kiwifruits de France : une plate-forme de conditionnement et d’emballage, située, elle aussi, à Moissac, qui sera à même de traiter 15 000 t de produits (prunes, kiwis, raisins) à l’horizon 2020.
Les premiers contacts entre les deux entreprises sur ce projet remontent à deux ans. L’idée de s’associer est venue d’une situation similaire rencontrée dans les deux sociétés. Le kiwi et la prune sont en effet deux fruits en développement, côté surfaces, dans le Sud-Ouest. La Scaap Kiwifruits de France a d’ailleurs des fournisseurs dans le Tarn-et-Garonne. Une telle évolution demande de disposer d’outils de travail adaptés. « Cette station va permettre de structurer l’offre de la production en prunes et en kiwis. Trois producteurs de la région se sont manifestés pour participer de manière capitalistique au développement de l’outil. Les établissements Mora et La Pinède se sont aussi rapprochés autour de ce projet », explique Joël Boyer, président du directoire.
À son ouverture, le site pourra traiter 7 000 t en prunes, 4 000 t en kiwis, 1 000 t de raisin, et 3 000 t supplémentaires de prunes provenant de producteurs associés. D’ici à cinq ans, le volume global traité pourrait atteindre 18 000 t. L’entrepôt sera opérationnel au moins dix mois par an, la prune ayant besoin de stockage froid de l’été jusqu’à octobre, et le kiwi, de novembre à mai. En première approche, l’investissement pourrait atteindre les 10 M€.
Président de la Scaap Kiwifruits de France, François Laffite ajoute : « Notre modèle est celui d’une réflexion stratégique d’entreprise. Il s’agit ici de s’associer pour optimiser tout ce qui ce qui peut coûter. Et une station, cela coûte cher. L’automatisation sera importante sur le site, aussi bien pour le calibrage que le conditionnement, afin de réduire les charges sur le prix au kilo, considérant le niveau des coûts de main-d’œuvre aujourd’hui en France ».