Fruits secs
Seeberger lance sa première gamme bio en France
Bio, vrac, packaging… Florian Arnold, responsable marketing de Seeberger France, fait le point pour FLD sur les grandes tendances du marché des fruits secs en
France, en stagnation cette année.
Bio, vrac, packaging… Florian Arnold, responsable marketing de Seeberger France, fait le point pour FLD sur les grandes tendances du marché des fruits secs en
France, en stagnation cette année.
FLD : Qui se partage le marché des fruits secs ?
Florian Arnold : Le marché français des fruits secs est en croissance depuis de nombreuses années. En 2019, pour la première fois, le marché est quasiment en stagnation. Et il y a de plus en plus de concurrence avec de nouveaux industriels attirés par ce marché porteur. Les marques nationales sont leaders avec, sur le rayon fruits et légumes, Maître Prunille (11,5 % de parts de marché en valeur*), talonné par Daco Bello (11,4 %*), puis Seeberger (6 %*), Sun (4,2 %*) et Wonderful. D’autres acteurs comme Vahiné, Vico... ne sont pas référencés dans le rayon fruits et légumes mais dans l’épicerie, les chips…
FLD : Et comment se positionne Seeberger ?
Florian Arnold : C’est Seeberger qui a la plus forte croissance sur les douze derniers mois : +6,2 %*. Présente en France depuis 2008, l’entreprise y affiche une progression à deux chiffres depuis 2009 : de 5,2 M€ de chiffre d’affaires à 10,1 M€ en 2012 puis 24,4 M€ en 2015. L’objectif est d’atteindre 30 M€ pour 2019. Entre 2013 et 2015, nous avons eu plus de 30 % de croissance chaque année. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : la forte demande qui s’est développée, et un marché qui a gagné en dynamisme pour répondre aux attentes du consommateur.
FLD : Justement, quelles sont les grandes tendances ?
Florian Arnold : Nous observons une très forte évolution depuis cinq ans. Par exemple, l’amande – auparavant utilisée en pâtisserie – est aujourd’hui consommée en snacking et plébiscitée pour son côté sain, pratique, nutritionnellement intéressant avec en plus le facteur plaisir. Alors que le marché du fruit sec est en léger repli à -1,2 %*, le segment grignotage/snacking progresse à 0,9 %* et celui des aides culinaires est en repli de 4 %*. Les produits “sans sel” sont ceux qui progressent le plus. Autre tendance incontournable : le bio.
FLD : Seeberger compte-t-il se lancer sur le bio ?
Florian Arnold : Et oui ! Pour la première fois, nous allons lancer une gamme bio en octobre, qui sera déployée au national en 2020. Quatre mélanges “sans sel” et une référence de mangue sont prévus. Nous voulons nous différencier avec un bio vraiment qualitatif, qui est notre créneau. Cela passe par une sélection rigoureuse au niveau du sourcing, et cela prend du temps pour trouver les bons partenaires et pérenniser la relation. Le bio est un gros challenge, un segment différent. Le packaging sera donc unique en son genre, bleu en reprenant les codes de Seeberger, pour que le consommateur puisse le différencier de la gamme conventionnelle.
FLD : Quels sont les autres défis que les acteurs du fruit sec devront relever ?
Florian Arnold : Un défi de taille : limiter l’impact environnemental des packagings. Les opérateurs – dont Seeberger – y travaillent. On devrait voir des choses d’ici quelques années. Une autre tendance qui représente une difficulté pour nous : le développement du vrac. De manière générale, la concurrence se resserre, avec l’arrivée sur notre créneau de marques plutôt axées sur le segment apéritif (épicerie salée) et le vrac vient accentuer la difficulté de progresser. D’autant plus que sur le marché des fruits secs, le consommateur ne connaît encore que peu les marques. À Seeberger, notre objectif depuis maintenant deux ans est donc de travailler sur la notoriété de marque. Car notre nom est encore peu connu, même s’il y a déjà une bonne reconnaissance du packaging.
FLD : Vous avez donc des projets en communication…
Florian Arnold : Nous communiquions déjà par des mises en avant, de la théâtralisation sur les points de vente, qui sont bien accueillies par nos clients de la GMS et aussi efficaces qu’un spot publicitaire. Nos 175 ans en 2019 nous ont permis de communiquer encore plus en points de vente. En parallèle, pour la première fois, nous avons lancé en 2018 une campagne TV (TF1 et M6), puis en 2019 une campagne d’affichages au national, à la fois en extérieur dans les grandes villes de France et en intérieur sur les panneaux digitaux dans les centres commerciaux. Notre objectif est vraiment de recruter de nouveaux consommateurs, car nous avons un produit très qualitatif et le taux de réachat est très élevé.
* Source : Nielsen, sur les douze derniers mois à semaine 12 de 2019.