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Sécuriser le travail en hauteur

L’UTILISATION DE L’ÉCHELLE peut rapidement engager la responsabilité de l’employeur en cas de chute.

Le travail en hauteur est de plus en plus fréquent sur les exploitations arboricoles : récolte, taille, éclaircissage, ouverture/fermeture des filets. Ces travaux sont conduits à l’aide de plates-formes de plus en plus sécurisées. En 2017, la FNPF a lancé un travail avec l'Afnor et les équipementiers pour améliorer la sécurité du travail en hauteur sur les brouettes échelles, escabeaux, traîneaux de cueille... « L'idée est d'établir un cahier des charges normalisé pour ces équipements », précise Stéphanie Prat, directrice de la FNPF. En effet, l’échelle n’étant pas considérée comme un poste de travail, son utilisation est difficile à justifier et la responsabilité de l’employeur peut très rapidement être engagée en cas de chute, comme l’a mentionné Stéphane Sacases, MSA, lors de Mécafruit 2016. Une autre piste pour améliorer les conditions de travail est celle des plates-formes mobiles. Utilisées pour de nombreuses tâches : récolte, taille, éclaircissage, ouverture/fermeture des filets, leur temps d’utilisation dépasse parfois celui des tracteurs. Une nouvelle norme européenne doit concerner le matériel plus spécifique à l’arboriculture en 2017 (voir Réussir Fruits & Légumes de septembre 2016). Philippe Cantet, producteur dans les Deux-Sèvres, a mis au point la plate-forme multipaliers Harvery, Sival d'Or 2017, qui permet à huit opérateurs d'intervenir sur toute la hauteur de l'arbre pour la récolte et les autres travaux. Les paliers asymétriques associés au plan d'inclinaison variable assurent un travail à hauteur et distance optimales et évitent ainsi de se pencher et de lever les bras. L'accès au poste et la descente sont faciles et sécurisés. Harvery a été validée par la MSA. L'investissement est de 50 000 à 54 000 euros. « Mais le travail en équipe, le gain de sécurité et la réduction de la pénibilité améliorent la productivité, notamment celle des débutants, assure Philippe Cantet. Sur mon exploitation, la productivité a augmenté de 20 % . Il y a aussi moins de turn-over. La qualité est améliorée. Et sur 40 personnes interrogées, aucune ne voulait revenir à un autre système ». Six plates-formes ont fonctionné la saison dernière en pomme et 14 sont en construction. Des essais seront faits aussi en 2017 en prune et cerise en murs fruitiers.

Le compte pénibilité en suspens

Créé en 2015, le compte personnel de prévention de la pénibilité a pour objectif de diminuer notamment l’exposition à dix facteurs de risques. Quatre facteurs sont entrés en vigueur en 2015 : travail en milieu hyperbare, travail de nuit, travail en équipes successives alternantes et travail répétitif. Et six autres sont entrés en vigueur au 1er juillet 2016 : manutentions manuelles de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques, agents chimiques dangereux, températures extrêmes, bruit. Pour Légumes de France, le dispositif est inapplicable dans le secteur parce que chaque salarié fait une multiplicité de tâches sur l’année, qu’il est impossible de mesurer la durée d’exposition à chaque risque, que l’exposition varie suivant les années, saisons, types de sol... Le syndicat des producteurs de légumes a demandé aux professionnels de ne pas déclarer de facteurs de risque pour le moment.

Rédaction Réussir

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