Salon bio « La Terre est notre métier » : préparer un nouvel élan pour l'agriculture biologique
Le salon bio La Terre est notre métier a accueilli près de 10 000 visiteurs à la recherche de solutions techniques, mais aussi de débouchés et d’organisation de filière.
« Gardons le cap ! » C’était le titre de l’édito de Philippe Camburet, président de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), introduisant le programme de La Terre est notre métier, salon du réseau Fnab, organisé tous les deux ans à Retiers, en Ille-et-Vilaine, par les Grab de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. Près de 10 000 visiteurs venus du Grand Ouest y ont assisté, dont 2 500 scolaires, un objectif du salon étant aussi de donner envie aux jeunes de faire ce métier. Dans un contexte instable, marqué par une crise de la demande et un recul des surfaces en bio, le salon se voulait plus que jamais porteur de solutions pour les producteurs.
« La Terre est notre métier est l’occasion de faire le point des recherches et des solutions techniques et économiques pour le bio, souligne Loïc Madeline, producteur bio en Normandie et porte-parole de la Fnab. C’est aussi un moment de rencontre pour les producteurs, pour se soutenir mutuellement et préparer un nouveau départ. Enfin, le salon est une occasion unique de faire se rencontrer producteurs et opérateurs de la filière, pour parler de ce que l’on peut faire. » Pour la première fois, le salon organisait ainsi quatre débats entre producteurs, acteurs de la filière, collecteurs et transformateurs, un point essentiel pour repartir étant de construire des filières solides et que les producteurs gardent la main sur les filières.
État des lieux technique et scientifique
Cinquante conférences et de nombreuses démonstrations y étaient organisées, avec comme fil rouge cette année le thème « Climat et biodiversité ». De nombreuses interventions portaient sur le sol, l’eau, l’irrigation, avec notamment une démonstration de pose de goutte à goutte enterré en plein champ et un retour sur les outils et projets de gestion de l’eau dans l’Ouest. En fruits et légumes, les conférences sur « l’efficience au service des petits fruits bio » ou encore « les conceptions innovantes des vergers en agriculture biologique » ont fait salle comble. Différents leviers existent pour limiter les dégâts des bioagresseurs en verger tout en préservant les écosystèmes et la santé, comme perturber les cycles des ravageurs, favoriser les auxiliaires…, ce qui implique de revoir la façon dont les vergers sont conçus.