Reprise prochaine du dialogue
L’année repart au pas de charge pour le dossier des relations fournisseurs/distributeurs. Avant la trêve des confiseurs, Christian Jacob et Hervé Gaymard avaient dressé le constat d’échec de la stratégie Sarkozy. Dans un communiqué daté du 24 décembre, les deux ministres constataient “que les industriels et les distributeurs ne sont pas parvenus à trouver un accord sur les négociations tarifaires pour 2005”. Quelques jours plus tôt, l’Ania (les industriels de l’agroalimentaire) avait refusé de signer le texte préparé par Guillaume Cerutti, directeur de la DGCCRF, sur l’application de la baisse des prix en 2005. L’Ania estime que les distributeurs ne respectent pas leurs engagements de baisser les marges arrière. Elle dénonce “la position persistante des distributeurs selon laquelle toute baisse des prix doit être financée par les industriels”. De son côté, Jérôme Bédier se déclare “très déçu”. “On a tous des problèmes de coûts, poursuit le président de la FCD, mais on ne peut pas faire un mouvement d’aller et retour aussi rapide, en augmentant de 2 % les prix après les avoir baissés en septembre”.
Devant cette rupture du dialogue entre industriels et distributeurs, le gouvernement souhaite reprendre la main et “rappeler à chacun ses engagements”. Le ministre du Commerce, Christian Jacob, invite donc toutes les parties à se retrouver ce jeudi 6 janvier. La rencontre rassemblera notamment la FCD, et les enseignes “indépendantes” (Leclerc, Intermarché, Système U), l’Ania, l’Ilec et la Feef. Christian Jacob aura reçu auparavant Jérôme Bédier, président de la FCD, et Jean-Louis Salomon, président de l’Ilec.
Pendant ce temps, les travaux sur la réforme de la loi Galland continuent. La Commission chargée de ce travail, et présidée par le député (UMP) Luc Chatel, s’est réunie le 15 décembre sur le dossier des fruits et légumes (cf. Fld hebdo du 21 décembre). Et le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, annonçait à l’Assemblée nationale que des dispositions concernant les produits frais, et notamment les fruits et légumes, pourraient être inscrites lors de la deuxième lecture du projet de loi de développement des territoires ruraux (qui doit être examinée au Sénat à partir du 18 janvier. cf. encadré).
Ces dispositions viseraient à éviter en cas de crise de trop fortes variations des prix des fruits et légumes (baisse du prix production et hausse du prix consommation).
Sur la réforme de la loi Galland proprement dite, la commission Chatel doit remettre ses conclusions fin février pour un texte qui ne serait pas présenté au Parlement avant l’été.