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Rencontre fruits bio CTIFL/Itab : Garder l’esprit d’ouverture

Lors de la rencontre technique fruits bio du CTIFL et de l’Itab, plus d’une centaine de producteurs et techniciens ont assisté à un panorama de résultats sur la production et la consommation des fruits bio .

La visite d'un des vergers du projet Alto visant le 0 traitement chimique a conclu la journée technique fruits bio.
© M. Le Corre

« Pour cette 9e rencontre technique fruits bio, nous avons voulu garder un esprit d’ouverture avec des intervenants non issus de notre filière », justifiait Muriel Millan en ouverture de cette journée organisée par le CTIFL et l’Itab, fin mars dans le Gard. C’est ainsi qu’Emmanuelle Kesse-Guyot, chercheuse à l’Inra et co-auteure d’une étude très commentée sur les effets sur la santé d’une alimentation bio, a pu expliquer en détails ses travaux via une vidéoconférence devant un parterre de plus de 100 personnes. Le chercheur Didier Montet (Cirad) a souligné les potentielles utilisations des nouvelles méthodes d’analyse de la diversité microbienne pour distinguer des lots de fruits bio et conventionnels. « Mais pour utiliser ces méthodes en routine dans les fraudes, il y a besoin d’un historique et de certifier cette méthode avec une norme Iso pour une reconnaissance internationale, nuançait le chercheur. Nous en sommes encore loin pour le moment. »

195 travaux de recherche en fruits bio en 2017

Les besoins en recherche et expérimentation ont été soulignés par Sarah Moyse du CTIFL : « les fruits bio représentent près de 20% de la surface agricole utile française arboricole, soit près de 39 000 ha. Mais la consommation est toujours en hausse et l’offre n’arrive pas à la suivre. Nous butons sur des impasses avec un matériel végétal souvent peu adapté, une fertilisation et une conservation post-récolte mal maîtrisées.» Les besoins ont été recencés par le Ctifl dans une étude pour Interfel, réalisée en 2017. Elle dénombre 195 travaux de recherche sur les fruits bio sur cette même année. Et bien d’autres projets de recherche ont lieu chez nos voisins. Pour en témoigner, la chercheuse espagnole, Carlas Casals de l’Irta était invitée, afin de présenter les pistes de contrôle des monilioses et notamment un modèle prédictif. Laurent Brun (Inra) et Valérie Gallia (Sud Expé) ont continué la session avec des résultats français. L’ouverture concernait aussi les espèces et variétés avec deux présentations sur les potentialités de diversification en grenade et kaki. La journée s’est terminée avec une visite du nouveau dispositif Alto sur le site de Balandran du CTIFL, visant un IFT chimique de 0 dans un verger mélangeant abricotiers et pommiers, bordés d’aménagements agroécologiques.

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