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Bretagne
Relancer les mécanismes d’autofertilité du sol

Aurélien Fercot exploitant dans le Finistère a présenté ses essais de cultures maraîchères sous couvert lors d’une journée organisée par la station expérimentation régionale de l’Acpel.

CHEZ LE MARAÎCHER AURÉLIEN FERCOT, les engrais verts sont coupés au stade floraison avec un rolo faca.

L’efficacité des engrais verts dépend du bon fonctionnement du sol. « C’est un pré-requis », a posé Aurélien Fercot, maraîcher bio dans le Finistère à l’occasion de la journée technique maraîchage bio organisée par l’Acpel, à Melle (79) en janvier dernier. Avec pour objectif de maîtriser le temps de travail, Aurélien Fercot et ses deux associés explorent le semis sous couvert. Cette technique qui permet de limiter les interventions doit également participer à la relance des mécanismes d’autofertilisation du sol. Un fonctionnement dont la réhabilitation demande du temps. Il est corrélé à l’équilibre chimique et physique du sol auquel concourent l’implantation et la dégradation des engrais verts. « Le choix des espèces et variétés mises en place est fonction des besoins de la culture qui va suivre mais également de la vie du sol et ce qu’elle doit devenir », expose l’intervenant.

Contre une faim d’azote handicapante

Sur son exploitation, outre les couverts végétaux, on expérimente des techniques de semis et de destruction. Les couverts végétaux d’été ou d’hiver sont coupés, hachés au stade floraison avec un rolo faca autoconstruit. « C’est le stade au cours duquel les plantes sont particulièrement vulnérables. En deux passages, l’engrais vert est détruit. Le mulch ainsi créé permet de lutter contre l’enherbement. Sa dégradation progressive contribue à la structuration et à l’alimentation de la biologie du sol. Dans un sol qui a repris vie, ce mécanisme permet notamment de préserver les cultures suivantes, implantées au strip-till, contre une faim d’azote handicapante », assure Aurélien Fercot. Cette conduite, inspirée du travail mené sur céréales, se précise au fur et à mesure des travaux réalisés ici et là, et partagés par les initiateurs. Quel couvert pour quel sol et quel légume ? C’est l’une des problématiques à explorer. « Les qualités variétales sont des éléments influents. Les variétés que l’on utilise aujourd’hui ont été sélectionnées pour s’affirmer dans des itinéraires travaillés. Il faut modifier les caractères pour qu’ils soient plus en phase avec les nouveaux objectifs. Une mobilisation est nécessaire sur ce point », encourage le producteur appelant chacun à partager son expérience pour faire avancer la technique.

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