Aller au contenu principal

Regain en Languedoc

Culture traditionnelle, l’asperge retrouve également son intérêt sur les exploitations viticoles du Languedoc, comme chez Jérôme Taulelle dans le Gard.

JÉRÔME TAULELLE : « L’asperge est une culture qui m’a toujours intéressé et il y a quelque chose à faire car je dispose de plusieurs débouchés. »

Chez la famille Taulelle, l’asperge a toujours été présente sur l’exploitation de polyculture, vigne et arbres fruitiers à Vers-Pont-du-Gard (30), que Jérôme Taulelle a repris en tant que JA en 2011. « Je suis passé de 25 à 50 ha de vigne, j’ai arraché les cerises, j’ai essayé du melon et aujourd’hui c’est l’asperge que je compte développer », précise le jeune agriculteur qui dispose de deux hectares d’asperges répartis sur plusieurs parcelles. La production, environ 14 tonnes, est commercialisée en vente directe, auprès d’un expéditeur de Châteaurenard (13) et chez un grossiste qui exporte en Suisse. Le point commun de ces différents débouchés est la qualité. « Nous avons augmenté la vente directe avec l’achat d’une laveuse, j’ai axé mon choix variétal sur la précocité avec Vitalim et le gros calibre pour l’expédition avec Grolim », résume-t-il. En 2017, Jérôme Taulelle prévoit de planter deux hectares supplémentaires et deux autres en 2018, sans aller plus loin pour ensuite assurer la rotation de ses replantations. Même s’il ne dispose pas de l’irrigation sur toutes ses parcelles, seulement la moitié des surfaces est irriguée, le producteur dispose de sols profonds qui permettent à la plante d’assurer la mise en réserve. Il arrive ainsi à un rendement moyen de sept tonnes par hectare.

L’asperge bénéficie des équipements de la vigne

Cette orientation vers une spécialisation permet à Jérôme Taulelle d’envisager l’utilisation de plastique à ourlets pour gagner en qualité, mais l’investissement en matériel d’assistance semble difficile à cause de son parcellaire trop morcelé. L’asperge bénéficie déjà des équipements de la vigne pour les travaux du sol ou les traitements, ce qui a permis de développer les surfaces sans trop d’investissement complémentaire. Toutefois, Jérôme Taulelle s’est équipé d’un tracteur suffisamment puissant et d’une buteuse pour butter ses asperges au meilleur moment. De fait, c’est aussi un service qu’il propose à ses voisins asparagiculteurs. Lors de la récolte, le producteur doit recruter six ramasseurs et trois personnes pour le conditionnement. En augmentant ses surfaces, Jérôme Taulelle sait que la difficulté de recrutement de main-d’oeuvre va s’amplifier avec peut-être l’obligation de faire appel à des saisonniers extérieurs et les contraintes supplémentaires de gestion et d’hébergement du personnel qui s’y rattachent. « Cela peut aussi être un frein à mon développement, précise-t-il. Mais l’asperge, qui était une culture complémentaire, va progresser sur l’exploitation. C’est une activité que je veux dissocier et développer ». Jérôme Taulelle pourrait ne pas s’arrêter là dans sa dynamique de diversification de ses productions.

Les plus lus

Etal fait de cagettes d'un vendeur à la sauvette de fruits et légumes à la sortie d'une bouche de métro à Paris.
Vente à la sauvette de fruits et légumes à Paris : de la prison ferme pour les fournisseurs

De la prison ferme pour des organisateurs de ventes de fruits et légumes à la sauvette : une sanction historique pour ce…

Sival 2025. VIDEO. Maraîchage : au salon, les bonnes réponses aux besoins d’évolution - [Contenu partenaire]

Dans le Finistère, Marion Cabioch doit constamment adapter sa production de légumes plein champ et sous serre, aux aléas…

Sival 2025. VIDEO. L’union des producteurs de fruits pour des vergers durables - [Contenu partenaire]

Christophe Belloc, arboriculteur dans le Tarn-et-Garonne, se rend au Sival, à Angers, du 14 au 16 janvier 2025 à la découverte…

<em class="placeholder">ananas</em>
Avocat, mangue, ananas : l’Occitanie se prépare à cultiver de nouvelles espèces fruitières

Le changement climatique perturbe le secteur agricole et impacte les productions fruitières, obligeant les agriculteurs à s’…

un rayon de bananes 1er prix dans leur sachet en plastique, avec l'indication "des fruits et des légumes à moins de 1€"
La banane, fruit préféré des Français, est-elle toujours l’un des fruits les moins chers du rayon ?

La banane se targue de son accessibilité, raison selon l’interprofession AIB de son succès auprès des Français. Et même si son…

<em class="placeholder">Jean-Marc Sanchez, producteur de thé sous serre</em>
Nouvelles filières agricoles : « Je cultive le premier thé du Roussillon »

Dans les Pyrénées-Orientales, Jean-Marc Sanchez, ingénieur agronome, s'est lancé le défi de cultiver du thé sous serre.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes