Quelles sont les préconisations pour conserver l’oignon ?
Des expérimentations sur la conservation de l’oignon sont en cours. Elles concernnet les critères biochimiques et la vitesse de descente en température.
En 2020, une enquête a été menée par le CTIFL auprès de producteurs d’oignon et metteurs en marché pour identifier les pratiques de conservation et déterminer les leviers à étudier. Dix-sept questionnaires ont été recueillis en provenance de toutes les régions productrices. Les résultats montrent une grande hétérogénéité des exploitations, ainsi que des modes et matériels de stockage. Ils révèlent aussi que les préconisations pour la conservation de l’oignon ne sont plus systématiquement respectées.
Alors que les recommandations pour déclencher la récolte sont de s’appuyer sur des critères biochimiques, les premiers critères cités sont tous visuels : pourcentage de tombaison (80 %), état physiologique des feuilles, nombre de feuilles vertes (3-4), état physiologique du bulbe et texture du collet (collet mou). Deux techniques sont ensuite utilisées pour le séchage, en lien sans doute avec la zone géographique et le type de matériel : faible température (20 °C) et faible débit d’air et forte température (25-30 °C) et fort débit d’air.
Importance d’une descente en température lente
L’enquête montre aussi que seules les structures qui stockent de gros volumes conservent les oignons au froid (__SWYP_INC__ 4 °C). Et la descente en température après séchage est en général supérieure à la baisse de 0,5 °C/jour recommandée, de 1,4 °C/jour en moyenne et jusqu’à 2 °C/jour. Suite à cette enquête, des essais en 2021 et 2022 ont comparé deux modes de descente en température après séchage : rapide (2 °C/jour) et lente (0,5 °C/jour).
En 2021, après neuf mois de stockage, le taux de bulbes sains et l’index de germination ont été similaires avec les deux modes. En 2022, l’index de germination a été similaire, mais le taux de bulbe sain était supérieur avec la descente rapide en température par rapport à la descente lente. D’autres essais ont été menés en 2021, 2022 et 2023 avec plusieurs variétés, dates de récolte et techniques d’irrigation, pour évaluer si les caractéristiques biochimiques de l’oignon à la récolte jouent un rôle dans la capacité de conservation. Les résultats sont en cours d’analyse.