Que restera-t-il de l’audit ?
Les partisans d’un changement radical seront déçus, les tenants de l’organisation économique actuelle peuvent continuer à être inquiets : l’audit de la filière fruits et légumes, dans sa partie organisation de la production, semble être taillé sur mesure pour ne faire que des mécontents. Et ce n’est ni à Fedecom (qui a rassemblé tous les acteurs de cette organisation économique la semaine dernière à Lyon), ni à la FNPF (qui tient son congrès cette semaine à St-Etienne) que l’on trouvera des chauds partisans de l’audit. Hervé Gaymard va se trouver bien embarrassé pour trancher. Certes, les comités de bassin sont invités à se réformer de l’intérieur (mais rien ne les a jusqu’à présent empêché de le faire). Certes, le regroupement des interprofessions est recommandé (mais on peut considérer que la réflexion est engagée au moins depuis l’AG commune Interfel-Anifelt de juin dernier). Quant à l’ouverture des sections nationales produit aux familles du commerce, voilà une mesure qui dans le secteur de la production fait l’unanimité... contre elle. En résumé, on peut se demander ce qu’il va rester de cet audit. A moins que, dans une démarche toute jésuistique, le but était de renvoyer la profession à ses propres contradictions et de lui confier le soin de rénover elle-même son organisation économique. Après tout, cela s’est déjà vu.