Projet Muscari : s’approprier les bandes fleuries
Le projet Muscari, qui vise à encourager l’appropriation de la biodiversité fonctionnelle par les agriculteurs afin de réduire l’utilisation des insecticides, a touché à sa fin cette année. Fin juin, une journée de restitution du projet s’est tenue à Paris. « L’objectif de Muscari est de contribuer à améliorer l’offre commerciale en mélanges fleuris fonctionnels », indique le chef de projet François Warlop, du GRAB. Pour cela, des mélanges fleuris « maison » ont été constitués et mis en place dans plusieurs régions françaises et sur plusieurs cultures (grandes cultures, arboriculture, maraîchage, viticulture), afin d’observer leurs effets sur la faune auxiliaire. Les mélanges fleuris testés ont été comparés avec un mélange commercial, une bande composée uniquement de vesce et une bande enherbée simple composée à 80 % de ray grass et à 20 % de fétuque. Les bandes fleuries ont été implantées en stations d’expérimentation et chez des agriculteurs. « La finalité est de constituer des mélanges de semences adaptées aux spécificités régionales et d’améliorer l’accès à l’information pour les producteurs », précise François Warlop. En effet, l’origine des semences de mélanges fleuris est importante. Elles peuvent venir de loin et ne pas être adaptées à un contexte local. Une liste non exhaustive d’espèces pouvant être conseillées pour composer sa bande fleurie a été constituée suite au projet, et est d’ores et déjà disponible en ligne sur https//wiki.itab-lab.fr/muscari, où seront publiés les autres livrables. Le projet Muscari bénéficie d’un financement Casdar par le ministère de l’Agriculture et a réuni dix-sept organismes et établissements partenaires.