environnement
Produire “propre” grâce aux grands abris

Avec 37 ha à la Chevrollière en banlieue nantaise, Franck Bouvier produit de la mâche, des salades (laitue, batavia) et du radis, en plein champ ou sous de grands abris. Ces structures de 6 m au faîtage recouvertes de plastiques transparents couvrent 2,5 ha. Ils permettent un meilleur ensoleillement qu’un petit tunnel et le passage de matériel de taille plus conséquente. Malgré une production dite intensive avec six ou sept rotations par an au lieu de trois ou quatre en plein champ, le maraîcher diminue tous ses intrants. La mâche reçoit 30 % d’azote en moins grâce au fractionnement possible tout au long de sa production des éléments fertilisants dans la solution d’irrigation. Les lessivages sont devenus inexistants et les pesticides sont en baisse sensibles. De quatre passages en plein champ, ils régressent à deux sous les grands abris. L’arrosage est lui aussi diminué, surtout en été avec le blanchiment des plastiques. La désinfection des sols, nécessaire pour lutter contre les ravageurs du sol, n’a lieu qu’une seule fois sous les abris contre 1,5 à 2 fois en plein champ. La quantité de plastique utilisée est sept fois moins importante. Les bénéfices pour l’environnement sont aussi couplés sur le plan social par une fidélisation du personnel et un travail toute l’année. Sur le plan économique, la sécurité des ventes est mieux assurée avec une meilleure qualité des produits. Le seul inconvénient : un coût d’investissement de l’ordre de 20 €/m2.