Pour ou contre la loi travail
Les mesures présentées dans la loi travail sont accueillies positivement pour sa révision de la pénibilité, mais comme une menace sur l’emploi pour d’autres syndicats de producteurs.
Les mesures présentées dans la loi travail sont accueillies positivement pour sa révision de la pénibilité, mais comme une menace sur l’emploi pour d’autres syndicats de producteurs.

La loi travail divise aussi le monde agricole. Si Coop de France et Légumes de France se positionnent pour, les syndicats la Confédération paysanne et le Modef se sont mobilisées contre. « Pour la première fois, un gouvernement oriente sa réforme vers les TPE/PME », résume Légumes de France. Or, comme le rappelle Coop de France, « 90 % de nos 2 600 entreprises sont des TPE/PME ». La simplification du compte pénibilité est une mesure saluée par ces deux organismes. « Parmi les autres mesures qui nous intéressent, nous pouvons citer : la possibilité de négocier avec le personnel en l’absence de délégués du personnel, les mesures permettant de simplifier les démarches des entreprises avec un code du travail numérique et des formulaires de licenciement… », annonce Légumes de France dans l’édito de Direct Légumes. La plupart des mesures annoncées font partie des simplifications administratives et la flexibilité demandées par le syndicat des producteurs de légumes.
Préserver et créer des emplois
Le Modef et la Confédération paysanne ont appelé eux à se mobilier pour manifester. « Nous, paysannes et paysans, nous nous battons actuellement pour un droit au revenu, comme l'ont fait les salarié-es d'autres secteurs depuis plus d'un siècle. Aujourd'hui, notre lutte pour ce droit rejoint la lutte de ceux qui se battent pour conserver les leurs », justifie dans un communiqué de presse la Confédération paysanne. Le Modef qualifie de dumping social cette loi, « en permettant des accords d’entreprise, elle dérogera aux garanties existantes et mettra en concurrence les travailleurs, les entreprises, les territoires et abaisserait les protections des salariés ».