Loire-Atlantique
Pour le ministre de l’Agriculture, « l’enjeu, c’est l’emploi »
Bruno Le Maire était en visite le 9 décembre sur l’exploitation de Jean Thireau, producteur de concombres et de tomates qui a perdu 30 % de son chiffre d’affaires cette année.

Bruno Le Maire est venu soutenir la filière maraîchère et viticole le 9 décembre dernier en Loire-Atlantique. Dans sa hotte de Noël, la baisse des charges salariales. En effet, la loi de finances 2012 destinée à financer la baisse du coût de travail permanent a été votée fin octobre. Le ministre a donc rappelé aux représentants de la filière la réduction de 1 euro de charges par heure maximum prévue dans la loi. « Si on peut aider la filière, je réponds présent. On doit donc continuer à faire baisser le coût salarial, transférer les charges salariales sur une autre base si on veut maintenir l’emploi. La société a un choix collectif à faire », a précisé Bruno Le Maire. Un message qui réconforte les maraîchers qui espèrent bien que c’est le premier pas vers davantage d’exonérations pour la profession. Car le bilan de l’opération n’est pas forcément positif pour l’instant dans toutes les exploitations. La baisse maximum de 1 euro/heure ne s’adresse qu’aux exploitations de moins de vingt salariés et pour un salaire inférieur à 1,1 Smic. Entre 1,1 et 1,4, la baisse est dégressive et nulle à partir de 1,4 Smic. Or avec des salaires souvent plus élevés que le Smic pour leurs permanents, les maraîchers nantais ne bénéficieront pas forcément de la mesure.
Par ailleurs son financement de 210 millions d’euros provient de la taxe soda mais aussi de la hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TIC). Taxe qui concerne directement les exploitations et qui va se traduire encore par une augmentation des charges. Le ministre a tenu aussi à rassurer les maraîchers quant aux mesures environnementales : « On ne va pas plus loin que le Grenelle de l’environnement, ni plus ni moins. »